D
étective privé, Ash est mort sur la chaise électrique pour un crime qu’il n’a pas commis. À peine refroidi, il se réveille devant un androgyne céleste qui lui apprend qu’il va devoir aider d’autres innocents à échapper à un sort similaire. Sa mission consiste à venir en aide à Mira, une jeune femme dont le frère est en prison et que poursuivent de sombres crapules. Très vite, Ash comprend que les jeunes gens sont à la merci des individus auxquels il s’était lui-même confronté. À mesure que les souvenirs lui reviennent, il décide de profiter du combat de Mira et Joshua pour se venger de celui qui l’a fait condamner… Quitte à ce que sa forme fantomatique disparaisse définitivement.
Co-scénarisé par Avi Arad (producteur de Spiderman) et Junichi Fujisaku, The innocent s’attarde, avec plus ou moins de bonheur, sur les thèmes maintes fois abordés de la vie, de l’amour, de la mort, de la recherche du pardon conduisant à la rédemption et de la quête vengeresse qui se veut juste. Malgré la présence d’un zeste de fantastique – le héros est un fantôme accompagné d’un ange et constitué de cendres – qui aurait pu apporter une certaine originalité, le récit ne tarde pas à décevoir.
Dès l’introduction, la rencontre entre Ash et son protecteur laisse une impression caricaturale. Renfermé, le personnage principal ne suscite guère la sympathie, tandis que son compagnon céleste s’avère très vite inconsistant, voire pathétique comme faire-valoir. Par ailleurs, l’histoire se révèle brouillonne, pâtit d’un nombre considérable d’éléments qui demeurent inexpliqués et manque totalement de surprise dès la moitié de l’album. Cependant, l’ennui ne se fait pas trop sentir en raison de la concentration de l’action, précipitée, due au format one-shot, ainsi qu’aux nombreux affrontements se succédant à un rythme effréné. Le plus intéressant étant celui qui oppose Ash au tueur appelé Whirl. Enfin, le dessin de la coréenne Ko Yasung, s’il est de facture honorable et expressif, se révèle très stéréotypé, tandis que certains protagonistes se ressemblent un peu trop.
Un manga dispensable, à moins d'être amateur du genre.
Ce récit avait un concept plutôt intéressant que celui de revenir sur terre après avoir été condamné à tort à la chaise électrique. Il s'agit d'aider les victimes d'erreur judiciaire. En réalité, le retour sur terre sera surtout l'occasion pour lui de vouloir se venger. Il sera aidé par Angel, un ange pour le guider.
Malheureusement, ce récit n'échappera pas à toutes les japonaiseries du genre. Cela se veut sérieux mais on glisse des petites images pour traduire de manière rigolote l'état d'esprit des deux principaux protagonistes. J'avais observé déjà que Les Gouttes de Dieu usait de ce procédé.
Pour moi, c'est un manga qui a raté son coche et qui déçoit forcément. Reste un très agréable dessin.