D
estins croisés.
Une jeune femme part de New-York en vélo pour rejoindre Los Angeles. Elle a un accident et perdra ce qui lui reste de virginité dans cette aventure. Un jeune homme, employé pour assurer l’entretien des chambres dans un motel, traficote les horribles tableaux représentant des natures mortes et autres paysages d’un commun mortel qui en ornent les murs. Surpris dans son activité, il fuit. Un soldat part en permission avec une forte somme d’argent. Une fois à l’extérieur de l’enceinte militaire, sa vraie nature - de gros connard - se révèle (il faut dire que déjà dans la caserne, il laissait transparaître certaines prédispositions en la matière). Une autre jeune fille au physique moins sportif que la première compte des cachets ; cinq mille tout rond. Elle est bientôt rejointe par un loser à tête à claques. Ensemble, ils partent avec un sac emplit de la précieuse marchandise. Tout ce petit monde se retrouve à l’hôtel Plazza pour un improbable chassé-croisé.
Format à l’italienne pour cette bande dessinée aux couleurs vives, au rythme sainement cadencé, où les éléments, un temps en ordre dispersé, vont se rejoindre pour un final épique. Paradoxalement, c’est davantage dans les ramifications préalables que dans la folle accélération qui s’ensuit, que cette comédie mouvementée trouve son sel. En effet, l’auteur, Jason Little, à l’instar de son personnage qui retravaille à sa façon les croûtes hôtelières, semble doué pour glisser le truculent détail, voire le bon mot, au juste emplacement. Quand la dynamique du récit est animée par cet aspect là de son travail, il se fait léger et imprévisible, avec quelques très bonnes idées. Il en va ainsi des ponctuelles digressions que permet l’entretien de différentes chambres d’hôtel - autant d’univers que de clients, morceaux choisis ! Par contre, et notamment sur la fin, quand s’engage la gigantesque course poursuite, ça devient plus poussif, moins drôle, parce que davantage construit autour de ce seul objectif : retomber sur ses pieds au terme de ce joyeux méli-mélo. Dommage, mais cette difficulté à amener la conclusion ne doit pas ternir le plaisir pris ailleurs.
Motel art improvement service porte bien son titre : ça n’a pas grande signification annoncé comme ça, mais dans le contexte, c’est tout-à-fait ça.
Un bd américaine indé originale, l'histoire est très sympa, un bon polar.
Bee, l'héroine est atypique, aventurière, intelligente et l'on s'attache très vite à cette courageuse anti-heroine . C'était un lecture très agréable, le format à l'italienne peut rebuter cependant le dessin, les couleurs, la narration nous entraine vite dans l'histoire et c'est vraiment génial. J'ai acheté l'autre album de Bee le lendemain tellement j'ai été séduit par l'univers de Bee et de tous les marginaux qu'elle cotoie