L
e 28 juin 1942, l’Allemagne lance l’offensive Fall Blau visant à prendre Stalingrad, point géostratégique. Le 31 janvier 1943, la bataille prend fin avec la capture du maréchal Paulus. Entre temps, des milliers de soldats allemands ont combattu et sont tombés pour prendre la ville. Parmi eux, le lieutenant, frais émoulu, Tomas von Vilshofen, le sergent Max Dinger, un vétéran des campagnes de Pologne et de France, et une forte tête, Sepp Steiner, participent aux combats, en vivent l’horreur…
Bataille mythique et mortifère du front de l’Est, Stalingrad a incontestablement marqué un tournant en Europe durant la seconde Guerre Mondiale. La lutte acharnée entre les armées ennemies, quartier par quartier, rue par rue, bâtiment par bâtiment, a vu s’affronter deux volontés d’acier, prêtes à aller jusqu’au bout. C’est ce combat sans merci, clairement décisif pour le camp qui abandonnera le premier, que Fabrice Le Hénanff (H. H. Holmes) a choisi de narrer dans Ostfront à travers les visions et histoires croisées de trois personnages au caractère plutôt bien trempé.
Mais, avant le récit lui-même, ce qui saute aux yeux, ce sont bien la force et la puissance du dessin de l’auteur. Sans doute, l’élément le plus jouissif pour le lecteur auquel il est donné d’apprécier de belles scènes au milieu des ruines, dans des sous-sols, des casernements de fortune, sous le feu adverse ou dans la tourmente des intempéries. La mise en couleurs directe accroit encore l’impression réaliste et authentique véhiculée par le travail graphique, précis et bien documenté, de Fabrice Le Hénanff.
Rien que cela permet de faire oublier certains travers scénaristiques à même de faire grincer les dents des cinéphiles avertis et passionnés de cette période historique. En effet, au fil des pages, le connaisseur retrouve le ton et l’allure d’un incontournable sur cette bataille, le Stalingrad du réalisateur allemand Joseph Vilsmaier. Pire, certaines scènes semblent quasiment calquées sur celles du film. Cependant, le bédéphile qui ne connaîtrait pas cette œuvre ne peut guère trouver à redire à un récit qui sait exploiter les différents points de vue des protagonistes pour en extraire l’essence de ce que pouvaient être les pensées des hommes qui ont participé au combat.
L’auteur transcrit aussi bien la volonté d’assurer au mieux le commandement en conservant une certaine intégrité pour von Vilshofen, la désillusion et l’amertume pour Max Dinger et Sepp Steiner. Ces trois-là ne sont ni pires ni meilleurs que les autres, mais bien soumis aux caprices de la guerre et essayant, tant bien que mal, de les traverser au mieux. Afin de les rendre encore plus proches, plus communs, les deux premiers sont également pris dans des drames personnels qui apportent une touche d’humanité supplémentaire, sans sombrer dans la mièvrerie. Enfin, le tableau brossé ne s’avère ni blanc ni noir. Au contraire, composé de multiples nuances, il s’attarde autant sur l’aspect simplement guerrier, consistant surtout en une tentative de survivre, que sur les exactions dont l’armée allemande a pu se rendre coupable en Russie.
Graphiquement très réussi, Ostfront dresse une fresque plutôt appréciable de la bataille de Stalingrad. Du moins, si on dépasse l'impression de déjà-vu due aux sources d'inspiration, parfois reprises telles quelles. À découvrir surtout pour le dessin, en attendant le volet sur la bataille de Berlin, prévu pour 2012.
j'ai vraiment apprécié cette bd qui me parle d'autant plus que je suis passionné par cette période de l'histoire
ok, Stalingrad est un sujet vu et revu, mais cet album avec ces dessins superbes ne dénature en rien ce qu'il y a eu de mieux dans le genre
une très bonne bd à mon sens que je conseille vivement autour de moi
bien évidement, il ne faut pas être allergique aux récits de guerre!
De trés jolis dessins sur le théme de la bataille de Stalingrad où Allemands et Russes se livrent une bataille intense.
Scénario correct et surtout porté par de trés jolis dessins et haut en couleur.
A lire...