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oujours à la recherche de son mari parti en mission orbitale, Lynn se produit comme comédienne dans une cave, alors même que les arts sont interdits. Dans un monde quasiment dévasté, où règne un couvre-feu, les habitants n'ont que peu le droit de s'exprimer. Certains essayent de résister, notamment avec la diffusion d'un livre interdit : Métronom'. Floréal a été incarcéré en tant qu'auteur présumé de l'ouvrage. Grâce à un homme mystérieux et puissant, il obtient sa libération contre quelques services. On lui demande d'aider Lynn à retrouver son mari et surtout à savoir quel mal le ronge. Ce bienfaiteur les envoie tout droit dans la gueule du loup, la station spatiale « Fish Eye » où se trouve enfermé dans un immense bocal un être encore indéterminé, ni animal, ni végétal, en tout cas responsable de plusieurs contaminations.
Tandis que le premier tome plantait le décor et présentait les personnages, le deuxième volet rentre plus vite dans l'action et se nourrit de plusieurs rebondissements. La mise en scène est parfois quasi théâtrale, avec de nombreux affrontements verbaux entre les protagonistes, bien campés dans leur rôle respectif. Le scénario prend alors toute son ampleur et le point de départ, à savoir la recherche du mari, perd peu à peu de son importance pour laisser place à la découverte de ce nouvel être. Corbeyran réussit à donner plusieurs facettes à son histoire, de l'espionnage au thriller politique, en passant par la trahison familiale, l'aventure spatiale ou encore la science-fiction. Les différents moments du récit, qui se déroule chronologiquement, s'articulent de manière plaisante, augmentant le rythme de l'action au fil des pages. Le lecteur est alors plus facilement tenu en haleine que dans le premier volume et tout laisse présager, encore une fois, d'une suite explosive. La force surtout de l'écriture de Corbeyran est de ne jamais s'engouffrer dans la facilité. Il dose savamment ce qu'il faut de « classicisme » du genre (état déplorable des villes, des intérieurs, domination de l'oppression, du totalitarisme, planète traitée comme une seule entité, etc.), tout en surprenant toujours son lecteur.
De son coté, Grun semble se détendre à la tâche et la souplesse de ses personnages s'en ressent. Il a choisi un style très classique pour cet album d'anticipation, censé donner un caractère plus réaliste à l'ensemble. Les mouvements dans les scènes d'action se sont également assouplis, ce qui n'empêche pas la lisibilité, bien au contraire. L'émotion ne circule pourtant toujours pas à travers ses planches, malgré la beauté de certaines vues urbaines, et le travail de ses couleurs. Dommage, cela nuit quelque peu au suspens mis en place par Corbeyran.
Ce deuxième tome de Métronom' tient toujours une bonne place parmi les nouvelles références de la science-fiction, grâce à la qualité de son scénario notamment. Le duo Corbeyran / Grun a de beaux jours devant lui, surtout si ce dernier continue sa progression.
On continue dans la même lignée que le Tome 1. L'histoire prend une tournure intéressante et se développe plutôt bien. Le dessin est vraiment réussi et donne un petit quelque chose en plus à l'histoire.
En regardant la page 1 de ce tome 2, ci-dessus, il me vient a l'esprit une série SF publié chez Dupuis "H.A.N.D." il y a quelques temps de cela.... même design, le "look" des personnages ainsi que certains aspects du scénario...
Scénario et dessin au rendez-vous.
Le rythme est toujours soutenu. L'histoire avance et mêle gouvernement totalitaire et menace inconnue.
Dans un futur liberticide, Lynnn, jeune femme anticonformiste et Floréal Linman journaliste fils à papa recherchent dans une mystérieuse station orbitale le reste de l’équipage d’un vaisseau éboueur. Parallèlement, un mystérieux opuscule circulant sous le manteau inquiéte le pouvoir en place …
Dans ce 2ème album, les personnages se complexifient et leurs motivations apparaissent plus ambigües au fur et à mesure que les évènements s’enchaînent. En revisitant (avec brio) les codes du genre, Eric Corbeyran nous livre un scénario prenant à souhait et très bien ficelé.
Coté dessin, Grunn sait parfaitement rendre compte de cette société déshumanisé : choix des couleurs (directes !), densité et réalisme du dessin. Tout concoure à instiller un sentiment d’étouffement et de frustration... Du beau travail.
Une série qui impose sa puissance et son style et qui ferait un excellent film !
Le premier tome laissait supposer du bon mais le deuxième frise l'excellence!!
En effet tout s'enchaine à grande vitesse dans ce tome 2.
Fini le temps de la narration et de la description place à l'action axée sur 2 thèmes tout d'abord celui d'un pamphlet moderne contre une société de privation de liberté sous la forme d'un ouvrage pour enfant. Ce qui permet aux auteurs de décrire ses "résistants" du futur. Puis surtout le mystère d'une mystérieuse créature de l'espace qui semble dotée d'un puissant poison capable de faire perdre à un homme ses facultés.
En plus du scénario j'adore les dessins de Grun.
Au total cela faisait bien longtemps qu'on avait pas lu un telle oeuvre de science fiction. Indubitablement une série à suivre.
8/10.