Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

La saga de Wotila 1. Le Jour du prince Cornu

06/06/2011 7661 visiteurs 6.0/10 (1 note)

A n 408, dans une villa romaine isolée, une femme est assassinée et son enfant laissé pour mort. 419, après des années d’errance et d’affrontements, les Goths Tervinges obtiennent enfin de Rome un territoire pour leur peuple, à condition de combattre les Barbares sévissant en Aquitaine. Mais l’accord n’est pas du goût de tous. Dans ce climat tendu, Wotila, fils du prêtre et de la guérisseuse du clan de Thorulf, voit ses origines mises en doute par Retemer, son éternel rival. L’insulte puis la vision d’une femme ensanglantée l’appelant Lucius perturbent fortement le garçon. Malheureusement, son père refuse de l’éclairer. Peu après, alors que les siens viennent de s'installer sur le domaine de Galius Libo, Wotila est victime d’un guet-apens…

La nouvelle série de Cécile Chicault (Zélie , L’oiseau d’or, Le diable au trois cheveux), épaulée au scénario par Hervé Pauvert, se profile comme une grande fresque mêlant Histoire et légende dans un contexte de fin d’une ère. La période choisie, mal connue du public en général, est celle des invasions barbares, des soubresauts d’un Empire romain en perte de vitesse, de l’enracinement progressif du christianisme – luttant déjà contre les pratiques païennes et les superstitions de tous acabits – et de la difficile cohabitation entre les peuples venus de l’Est, poussés par les Huns, et les populations locales. Un contexte largement expliqué et mis en lumière par les auteurs à travers le prologue et le glossaire final, en ce qui concerne le cas particulier des Wisigoths (ou Goths Tervinges) auxquels appartient Wotila, le héros du récit.

Ces explications données, l’intrigue s’ouvre sur une scène nocturne d’assassinat avant de se poursuivre dix ans plus tard du côté de Toulouse, à l’heure où les forces wisigothes s’apprêtent à prendre possession du territoire qui leur a été octroyé par Rome. Dès ce moment se dessinent une atmosphère tendue et des tendances divergentes entre les chefs de clan (les reikhs) qui ne partagent pas la même vision de l’alliance, ou de la cohabitation, avec l’Empire romain. Cette mise en place faite, le lecteur peut enfin découvrir le héros de l’histoire, Wotila, un adolescent tiraillé entre son appartenance à un lignage sacré qui lui interdit de devenir un guerrier et ses aspirations à combattre comme les jeunes hommes de son âge. Les sous-entendus dont sa naissance fait l’objet ouvrent le chemin à une quête identitaire qui gagne en importance, fait naître des pistes pour la suite et épaissit l’intrigue. S’y ajoutent les relents d’un complot à l’objectif encore flou, les prémices d’une romance qui s'annonce difficile, ainsi que quelques aspects religieux qui, loin d'être décoratifs ou anodins, s'intègrent totalement au récit.

Ce premier volet constitue donc clairement un tome de présentation et il faut patiemment attendre le dernier tiers de l'album pour que l'histoire décolle et prenne de la vitesse. La curiosité est alors davantage titillée, tandis que le déroulement des événements prend un sens plus profond. Enfin, l’ensemble est porté par le dessin de Cécile Chicault, dont le trait fin s’avère parfois figé, malgré une certaine expressivité, et conserve quelque chose de légèrement axé « public jeunesse ». Si cela peut ne pas enthousiasmer, le découpage précis et la mise en scène soignée atténuent les réticences, tandis que la colorisation s’avère plutôt agréable et sait créer des ambiances en harmonie avec le propos.

Le jour du dieu cornu constitue une entrée en matière très touffue, dont la très longue mise en contexte - extrêmement soignée par ailleurs - pourra en ennuyer certains malgré son intérêt et son importance intrinsèques. Ceux qui surmonteront ces débuts un peu lourds trouveront plaisir à suivre le jeune héros dans une geste qui s'annonce haute en couleurs et ne devrait pas être de tout repos.

Par M. Natali
Moyenne des chroniqueurs
6.0

Informations sur l'album

La saga de Wotila
1. Le Jour du prince Cornu

  • Currently 3.45/10
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6

Note: 3.5/5 (11 votes)

Poster un avis sur cet album

Votre note :
Vous devez être connecté pour poster un avis sur le site.

L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 24/11/2020 à 13:16:02

    Wotila avait tout pour m’intéresser : voilà une bd qui parle des Wisigoth, une tribu chassée par les Huns au bord de la mer Noire et qui migre dans l’Empire Romain agonisant car en proie à des luttes intestines. On se situe à une période charnière de l’histoire c'est-à-dire à la fin de l’Antiquité et au début du Moyen-Age. Bref, c’est rarement une période abordée dans la bande dessinée.

    La saga de Wotila nous plonge par conséquent dans le destin des Goths qui vont occuper une partie du territoire qui deviendra bien plus tard la France. Comme dit, c’est intéressant de suivre de près cette époque historique assez sombre et plus complexe qu’il n’y paraît. Il est question de lutte entre la religion chrétienne devenue religion de l’Empire et les anciennes croyances païennes. On va suivre plus précisément le destin d’un garçon partagé entre le monde barbare et romain.

    Au-delà de cet aspect historique, j’ai regretté que l’histoire soit si conventionnelle. Cela manque singulièrement de dynamisme avec une partie d'ailleurs assez confus. Le dessin paraît réellement très froid. Les visages ne m’ont guère séduit. Bref, le graphisme ne me semble pas à la hauteur même si par moment, on pourra y trouver notre compte. Au final, c’est pas mal mais pas excellent.