A
ssis au bord de la falaise, un homme âgé, Miguel, contemple l’horizon. Son temps est passé, il le sait. Il tente, un peu maladroitement, d’expliquer à son petit-fils son cheminement. Avant, il y a bien longtemps, il était un aventurier, il a croisé des bêtes fabuleuses et fut témoin d’extraordinaires événements.
Premier album depuis plus de cinq ans, Mémoires d’un guerrier marque, d’une certaine manière, un nouveau départ pour Jean-Louis Marco. Le ton se veut plus grave que ses premières armes (Rosco le Rouge, Mac Steel) tandis que le dessin a gagné en maturité en adoptant un style moins typé humour.
Dans le paysage très encombré de l’Heroic Fantasy, Marco réussit avec un certain talent à proposer un univers cohérent et intéressant. Sur la traditionnelle trame de « l’époque héroïque maintenant passée », les trois épisodes qui composent cet opus sont, tour à tour, amusants (la « chasse » au géant), terrifiants (le trésor des gobelins) et même touchants (la naissance de Maya). La lecture est agréable, même si le caractère plus que rugueux du héros n’invite pas à l’empathie. Miguel était un dur, une brute sans trop de scrupule. Ces deux qualités lui ont permis de survivre et il est vieux aujourd’hui. Sans jouer la carte de la nostalgie béate, l’auteur arrive à faire passer son propos avec une certaine habileté (les trois pages quasi muettes qui clôturent le volume sont, sur ce plan, admirables).
Mémoires d’un guerrier devrait donc satisfaire les amateurs du genre.
Histoire de prouver à son petit-fils qu'il n'a pas toujours été ce vieil homme un grand -père raconte combien il fut, dans son jeune âge, un grand guerrier.
L'histoire est copieuse, 3 aventures sur plus de 80 planches, plutôt bien racontée mais ... les dessins, à mon sens, ne sont pas à la hauteur du projet.
Ceux qui aiment ce style ne seront pas rebutés, les autres, comme moi, regretteront ce loupé.