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Je ne suis pas un homme 1. Vol. 1

31/05/2011 6238 visiteurs 6.0/10 (1 note)

U n mangaka en mal d’inspiration surfe sur la Toile et parvient sur un site personnel dont le titre l’interpelle. Les trois photos illustrant la déchéance de l’auteur attisent encore un peu plus sa curiosité et il se plonge dans le journal de Yôzô Ôba. Il y découvre le parcours d’un jeune homme de bonne famille qui, à dix-sept ans, décide de cesser d’être le pantin agréable et « normal » que son entourage veut voir. Virées nocturnes, alcool et sexe facile marquent le début d’une descente vers les bas-fonds, qui culmine par une tentative de suicide avec une escort girl nommée Papillon. Renié par les siens, devenu un paria, Yôzô se dit alors qu’il n’existe qu’un moyen pour survivre : jouer les parasites auprès de filles conciliantes…

À l’origine de Je ne suis pas un homme, diptyque signé Usamaru Furuya (La musique de Marie, Le cercle du suicide, Tokyo magnitude 8), il y a un classique de la littérature nippone d’Osamu Dazai, célèbre écrivain de la première moitié du XXe siècle. Si l’œuvre d’origine et son adaptation en film d’animation se déroulent dans le Japon de l’entre-deux-guerres, Furuya a choisi, lui, un décor plus contemporain qui souligne le caractère atemporel, voire actuel, de l’intrigue. Mieux, il se met lui-même en scène au début du premier tome afin d’introduire adroitement son propos et faire sentir au lecteur l’impact immédiat de sa découverte de la vie de Yôzô Ôba. Les clichés qui ouvrent le journal en ligne de ce dernier donnent d’ailleurs d’emblée le ton de ce qui suit : celui noir et quelque peu cynique d’une descente aux enfers, d’une déchéance qui semble n’avoir pas de fin et dans laquelle le protagoniste principal paraît finalement se complaire. Voix-off rapportant les pensées du héros et dessin accentuent l’effet, laissent entrevoir le dégoût de soi et ce besoin d’effacer la « normalité » qui meut Yôzô. Le découpage très lisible, la précision du trait et quelques pleines pages éloquentes portent le récit de façon très convaincante.

Un premier volet qui plonge directement au cœur du mal-être d'un jeune homme qui avait tout pour réussir. De quoi mettre mal à l'aise et faire réfléchir, malgré une certaine linéarité narrative.

Par M. Natali
Moyenne des chroniqueurs
6.0

Informations sur l'album

Je ne suis pas un homme
1. Vol. 1

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    Erik67 Le 01/09/2020 à 17:26:13

    On va assister à la déchéance d'un fils de riche, séduisant et à qui l'avenir promettait beaucoup de belles choses. L'argent ne fait pas nécessairement le bonheur. Renié par son père, notre héros va sombrer dans l'alcool, le sexe et la déchéance. En 10 ans, il ne sera plus que l'ombre de lui-même. Sur un mode résolument pessimiste, on va ressentir toutes ses souffrances même si on ne peut totalement les comprendre. Certains thèmes m'ont tout de même interpellé comme la question de savoir ce qu'est la normalité ou une forme de pensée unique qui tiendrait comme acquis la popularité d'idole déchue. Il est bon de se remettre en cause et de s'interroger sur notre condition humaine.

    Graphiquement, c'est très beau sur ce papier glacé. Les décors arrive à nous impressionner avec des dessins façon encre de chine à tomber. C'est un travail impeccable qui traduit une certaine ambiance oppressante. Bref, c'est une autre manière d'appréhender la société qui nous entoure avec des apparitions semi-fantastiques dans les moments les plus cruciaux. On notera un sens de lecture à l'européenne afin de faciliter le confort.

    Malgré quelques lourdeurs, cela se laisse lire avec une certaine fluidité. C'est bien entendu réserver à un public averti. Pour une fois qu'un manga n'est pas niais, on aurait tort de s'en priver. On sort véritablement des stéréotypes classiques. Le posséder est autre chose. A t-on envie de fleurter avec le désespoir, le suicide et la mort ? Pas nécessairement et surtout pas si on est en dépression. En tout cas, une lecture subversive qui invite à la réflexion.

    hina34 Le 02/03/2012 à 20:15:27

    cette bd et poignante elle se lit assez facilment mais personellement je trouve que certaine scene son assez choquante mais a pars ces quelque scene j'ai vremand acrocher