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rois véhicules sillonnent un paysage de montagne, un soir où les conditions climatiques, épouvantables, sont réunies pour se perdre. Le manteau neigeux et les flocons abondants brouillent les repères. Un couple dont les relations semblent se réduire désormais à quelques disputes ; le frère du mari est assoupi à l’arrière. Un dealer et une paumée qui cherchent à échapper au flic lancé à leur trousse. Sans qu’ils le sachent, leurs routes convergent, là où un autre égaré se trouve déjà. Qu’ont-ils en commun ? Qu’est-ce qui les attend dans ce tunnel ?
Après une première volée de sept albums, la série Sept remet le couvert avec une deuxième saison. Si la première avait présenté quelques jolies réussites pour illustrer le concept (sept personnages réunis pour un projet) mais aussi compté quelques déceptions, Sept survivants est à ranger sur le haut du panier de la première catégorie. Si ses ressorts et ses composantes ne s’aventurent pas en terrain totalement inconnu, le récit est si bien exécuté qu’il devient difficile d’en extraire des fragments sans en révéler les rebondissements. Luca Blengino compose avec des ingrédients habituels de la peur qui dépassent la seule menace physique : obscurité, enfermement, désorientation, environnement hostile, incapacité d’établir un dialogue avec un semblable dégénéré et menaçant, obligation de devoir se mettre à nu devant des étrangers.
Outre les dialogues, soignés et dont certains dévoilent une certaine dose de malice à la relecture, l’autre point fort réside dans le choix d’une menace immatérielle qui agit pour pousser les uns et les autres à se révéler, judicieusement exploitée, évitant de tomber dans un grand guignol exclusivement gore et démonstratif. Les démons sont intérieurs et propres à chacun avant même de prendre l’enveloppe décrépie de zombie, l’impasse est celle imposée par la conscience plus encore que celle physique symbolisée par un boyau, un canal sans issue. En dépit des apparences, la souffrance est au moins autant psychique qu’organique. La menace est d’autant plus pernicieuse qu’elle plane et s’insinue en chacun, plutôt que de frapper sèchement. Bien entendu, il est possible de ne voir ici qu’un groupe d’égarés jetés en pâture à une troupe de morts-vivants en pensant que, décidément, l’heure du revival a sonné pour eux depuis le succès planétaire des Walking dead de Robert Kirkam. Outre le fait de hurler vainement à l'opportunisme, ce serait se priver d’un des plaisirs du « genre », lorsqu’il offre un peu plus qu’un frisson instinctif pour offrir un niveau de lecture un peu plus ambitieux.
Le style de Denys, orfèvre pour installer une ambiance nocturne peuplée de dangers (Comptines d’Halloween, Dans la nuit et l’an dernier Soul Man avec D. Chauvel – Delcourt), a d’ailleurs des accents très « comics » dans cet album. Baigné dans les teintes bleu nuit puis ocre sombre distillées par Delf, sa mise en images multiplie les points de vue, tourne autour des protagonistes pour, à la fois, mieux détailler leurs expressions et dissimuler l'effet ou l'image-choc qui s'abat sur eux dans la séquence suivante. Il n'oublie pas non plus de les toiser, les observer de haut, et adopter ainsi l'éventuel point de vue de l'entité - fantasmée ou non - qui semble jouer avec eux avant de les conduire à l'(auto-)destruction.
Particulièrement savoureux pour ceux qui se délectent d'univers parallèles et obsessionnels dissimulés dans un environnement a priori banal, l'anti-chambre du monde des damnés dans lequel se trouvent plongés les Sept survivants, en sursis jusqu'à la confession de leurs bassesses, mérite le détour. Idéal pour se mettre à la seconde table des sept avec gourmandise...
Jeff Lemire en BD Franco Belge. C'est la meilleure façon que je peux le résumer. On a ses forces et ses faiblesses ici.
Intrigue très prometteuse. La couverture et le résumé me laissaient croire que j'aurais droit à un récit de zombie tout ce qu'il y a de plus classique. Les dessins rappelant ceux de Charlie Adlard (Walking Dead) ne faisaient rien pour m'en dissuader. Sans vouloir trop spoiler: oui, mais non. Ce que je peux dire, c'est que la composante zombie a été très adroitement maniée dans un récit où elle aurait pu sembler hors sujet. J'en suis très surpris.
Malheureusement, l'intrigue a pris le dessus sur nos personnages qui sont plats et ennuyants. Malgré qu'on ait voulu que je m'attache à eux, je n'y suis pas arrivé. Un des personnages est particulièrement insupportable et lorsque vient l'exposition de son passé qui explique un peu pourquoi elle agit comme elle agit, ma haine était déjà trop ancrée pour me rendre empathique à son sort. En fait, le personnage le plus intéressant n'est même pas l'un des 7 principaux et n'est présent que très brièvement.
À lire uniquement pour le récit lui-même qui reste adroitement manié et qui m'a tenu en haleine tout le long.
Voilà, la deuxième saison s'entame avec une histoire d'horreur. Et c'est l'un des meilleurs de la série jusqu'à maintenant. Mais c'est loin d'être parfait.
Le rythme est bon, la tension est présente, le mystère est épais... et malheureusement, le mystère demeurera entier. L'histoire se termine sans véritable explication. Certains personnages ont des visions alors que d'autres, non. Donner le nom d'"asséchés" aux zombies pour ne pas dire le mot zombie est très cliché.
**Légers spoilers**
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L'un des personnages fait remarquer que le tunnel n'est pas une ligne droite mais que les murs sont légèrement courbés... mais à quoi sert cette information puisque de toute façon, le tunnel n'est qu'une illusion? Dans certains dessins, en plus, cette courbe est plus que perceptible...
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** Fin des spoilers**
Bref, une histoire avec une bonne ambiance, mais qui déçoit quand même un peu. La conclusion, elle aussi, laisse à désirer.
Voici le premier titre de la saison 2 de la collection sept dirigé par David Chauvel. On reprend toujours le même principe qui peut être d'ailleurs déclinable à l'infini ce qui laisse encore entrevoir de juteux bénéfices. Qu'importe l'aspect commercial si la qualité est au rendez-vous !
Cela semble être le cas avec ce titre qui insiste beaucoup sur l'aspect psychologique tout en n'oubliant pas quelques scènes d'action avec les morts-vivants. Le dessin reste correct mais j'aurais souhaité un aspect plus réaliste qui aurait donné un caractère plus effrayant aux zombies. Toutefois, cela reste de bonne facture.
Nous avons un thriller horrifique bien pensé dans une atmosphère lourde et angoissante. Le tunnel est même devenu un personnage à part entière. On ne peut pas dire non plus que le titre soit véritablement adapté à cette histoire. Néanmoins, ne boudons pas notre plaisir ! Les amateurs de zombies seront comblés.
Il loupe pour deux "détails" le 5/5 à mon goût.
Le premier, très bête, parce que vu le titre, je m'attendais à suivre 7 survivants...
Le décès d'au moins l'un d'eux fait qu'ils ne sont plus sept à survivre...
C'est bête, certes, mais le titre n'est pas cohérent avec l'histoire...
Le second, c'est que tout n'est pas pleinement exploité.
L'idée est bonne (même si elle reste un peu classique), l'ambiance est là et les personnages plutôt bien marqué.
Mais cela ne va pas au bout : des visions sont censées leur parvenir mais les deux criminels n'en ont pas du tout, le fils non plus, le flic à peine...
Reste le triangle amoureux ; et c'est plutôt bien fait mais on aurait aimé en avoir autant avec les autres...
Cela dit, le final est sympa.
Scenario très décallé, ambiance 'mort vivant', y'a un peu de copié-collé de Walkind Dead, mais le scénario est différent avec l'histoire de ce tunnel qui se nourrit de la méchanceté des hommes.
Interessant, meilleurs que certain, après le fait qu'ils soient 7, bon bin ca sert a rien, ca auraient pu etre 5 - 9 - 15 ....
Album meilleurs que certains de la série
Moi aussi j'aime l'originalité de la série Sept. Pourtant ce tome-là ne m'a pas plu. Dessins bâclés, scénario décevant et loufoque, ambiance morbide à souhait et violence déplacée, carnage en tout genre même si les dessins de piètre qualité font que ça cache l'horreur, des personnages aussi inintéressant, stupides, agressifs.. les uns que les autres. Un livre qui ne mène à rien. Juste bon pour que j'ai la collection complète. Decevant.
Je ne connaissais pas la première saison de « Sept ». J’ai gagné par hasard ce 8ème tome qui ouvre la nouvelle saison et bien je peux dire que j’ai vraiment eu de la chance.
Le scénario, à défaut (mais en est-ce vraiment un ?) d’être original, est diablement efficace. Il est basé sur une brochette de personnages bien torturés dont les secrets les plus intimes vont ressortir au fur et à mesure du récit. De plus le scénariste ajoute à l’aspect classique « survival » une intrigue sur la nature de ce tunnel dans lequel les personnages sont enfermés et qui est peuplé de zombies. Enfin l’auteur maîtrise parfaitement le registre de l’épouvante et en joue pour le plus grand plaisir des amateurs du genre dont je fais partie.
Le dessin de Denys me fait penser à ce que l’on trouve bien souvent dans les comics. Des personnages bien caractérisés, des décors et des fonds minimalistes pour, par contre, privilégier le rendu de l’atmosphère et le rythme du récit grâce aux angles variés et au découpage. Il y a vraiment des scènes spectaculaires.
Un récit d’épouvante pas si classique que ça, bien conté et mis en images. Un très bon moment de lecture.
Un nouveau départ réussi pour cette saison 2 des 7 ! Un bon scénario assez original malgré le côté mort-vivants, une bonne ambiance de huis-clos (un peu gore), un dessin qui tient ses promesses, et on se laisse embarquer. Il manque peut-être un peu d'émotion mais on s'accroche quand même aux personnages.
Ambiance gore dans ce tunnel qui se nourrit de la méchanceté des hommes, et Dieu sait s'il trouve à manger, jusqu'à ce qu'il trouve plus méchant que lui !
Bon scénario, mise en image raccord avec le récit, c'est à dire glauque et stressante, bref un bon produit mais ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Il me manque le petit quelque chose qui me touche, la je ne me sens pas concerné, et comme je n'aime pas me faire peur, je ne pense pas que j'y reviendrai.
Trés bon opus sur la série Sept, où on retrouve sept 'Survivants' dans un huit-clos impressionnant où se mélange un peu de Walking Dead.....
A lire...
J'ai détesté la première saison dont aucun tome ne m'avait inspiré. C'est dire le sentiment négatif que j'avais en commençant la lecture des sept survivants.
J'ai adoré l'ambiance très gore et fantastique.
Mais à part cela je porterai toujours les mêmes critiques qu'à la saison 1 à savoir le manque de cohérence du scénario, le peu d'interaction entre les 7 protagonistes.
Cette deuxième saison s'annonce donc tout aussi mal.
La moyenne quand même pour l'ambiance.
5/10.
Après une première saison inégale, "Sept" repart de la plus belle des manières!
En effet ce premier opus de la seconde saison est vraiment réussi.
Tout d'abord prendre le risque de reprendre le thème très à la mode des morts vivants est assez osé, ce que l'on peut dire c'est que les auteurs s'en tirent avec mention.
Un graphisme simple, mais pas simpliste, qui va à l'essentiel, une amiance de huit clos absolument géniale, Un scénario original.
Vraiment une agréable surprise! On ne pouvait pas rêver mieux pour un lancement.
En esperant que les 6 autres tomes soient aussi bons que ce brillant survival.