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lors qu’Aloysius Crumrin poursuit ses activités au sein de la Société de Lutte contre la Sorcellerie, dirigée par William Crisp, la fille de ce dernier est tiraillée entre ses sentiments amoureux pour Aloysius et une réticence envers les pouvoirs que le jeune sorcier tente encore de dissimuler. Envoyés en mission à Hillsborough, les deux vont pouvoir faire le point sur leur relation et affronter de nouveaux dangers…
Ce deuxième hors-série fait suite au Portrait du sorcier en jeune homme et continue donc d’explorer la jeunesse de l’un des personnages le plus intrigants de l’univers de Courtney Crumrin. Si cette nouvelle aventure permet à nouveau à l’énigmatique Aloysius de mettre son art au service des gens normaux en combattant la mauvaise sorcellerie, Ted Naifeh en profite cependant pour lever le voile sur des éléments extrêmement importants du passé du professeur Crumrin. Il fait tout d’abord la lumière sur la blessure profonde qui résulte de la passion entre Aloysius et Alice, deux êtres aux origines trop différentes. En situant une partie de l’intrigue dans cette vieille bâtisse victorienne, bien connue des fans de la série mère, il se rapproche également du berceau de la famille d’Aloysius et renoue avec cet endroit bercé par la magie et les créatures de la nuit.
Si ce récit, rythmé par de nombreux rebondissements, aborde des thèmes intéressant tels que l’amour ou l’utilisation de la magie à des fins personnelles, le vide laissé par l’absence de la petite Courtney s’avère tout de même difficile à combler. Le monde bourré d’imagination de la courageuse héroïne manque cruellement dans ce second tome beaucoup trop court et donc très vite lu.
La ligue des gentlemen ordinaires (allusion à l’excellentissime saga d’Alan Moore) est un hors-série de très bonne facture, principalement réservé aux aficionados de la série Courtney Crumrin, qui prendront plaisir à retrouver l’oncle Aloysius Crumrin au début de sa carrière, au sein d’une petite intrigue, certes légère, mais toujours servie par cette ambiance noir et blanc ensorcelante et par quelques touches d’humour qui font régulièrement mouche.
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