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epuis 13 ans, Israël Horswooth attend que Pandora, l’être maléfique qui a conduit son frère Conrad à sa perte, ne réapparaisse pour semer le trouble dans le monde entier. Il embarque dans un voyage solitaire, aiguillé sur la piste de sa proie par les manifestations étranges que la présence de celle-ci ne manque jamais d’entraîner.
Le deuxième tome des Âmes sèches rompt quelque peu avec son prédécesseur en suivant le parcours d’un homme seul, dans une sorte de road-movie aux airs de western fantastique. À mesure que le héros progresse, non seulement a-t-il l’occasion de mettre ses talents de guérisseur au service des victimes dont il croise la route, mais il doit aussi se confronter à lui-même et à ses relations conflictuelles avec son frère. Ce trajet intérieur s’accompagne d’une remise en cause personnelle et d’une exploration de sa propre psyché, tandis que sa volonté s’en trouve renforcée. La tension monte en puissance au fil des pages, et c’est sur une chute aussi abrupte que porteuse de promesses que se termine cette seconde partie, marquée par un style graphique dans le prolongement du premier volume. Aux dessins, Alberto Pagliaro cède en effet la place à Connor Willumsen, mais la transition est douce, car tous deux opèrent dans le même registre. Le trait lâché et les couleurs sombres confèrent à l’album une ambiance particulière où le surnaturel a toute sa place.
Par son rythme posé et ses longs monologues, entrecoupés de scènes d’action et de divination extrêmement bien rendues, ce deuxième tome, tout en ayant une personnalité propre, donne à la série une cohérence inattaquable. Le résultat vaut clairement le détour.
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