I
l est minuit passé et Freddy, petit truand sans envergure, n’a toujours pas honoré son contrat. Cette incapacité à éliminer l’étrange Monsieur Zhu pour le compte de la mafia chinoise du vingtième arrondissement, l’oblige dorénavant à lier son sort à celui de ce mystérieux personnage venu spécialement de Chine pour arracher une jeune femme des mains du terrible Wang. Même s’ils n'ont plus que quelques heures pour retrouver la dénommée Hibiscus dans un Belleville qui sombre lentement dans la violence, la nuit s’annonce encore très longue pour Freddy et Zhu.
Dans cette banlieue de Belleville, qui sert de décor à ce polar bien sombre, les auteurs de Taïga rouge continuent de suivre les déboires de Freddy, une petite frappe qui se retrouve prise au piège entre son patron proxénète, son amour pour Larna et une histoire de trafic d’êtres humains. Cette nouvelle incursion nocturne dans les bas-fonds d'un quartier rythmé par les magouilles en tous genres, la prostitution, les descentes de police et les triades chinoises, s’avère très efficace. Le scénario faussement classique est porté par une narration parfaitement maîtrisée et par des protagonistes hauts en couleurs qui se dévoilent tout au long de cette course poursuite effrénée. Des personnages principaux qui, malgré leur statut de tueurs, s’avèrent finalement très attachants. Il y a d’abord Freddy, un caïd agressif qui ne gagne la sympathie du lecteur qu’au fil des pages, en dévoilant ses faiblesses et son humanité. Il y a ensuite Mr. Zhu, librement inspiré de Zhu Wenguang, un détective célèbre dans tout le Sichuan pour avoir sauvé plus d'une centaine de femmes vendues depuis 1992, et qui alimente brillamment le côté mystérieux de l’intrigue. Mais il y a surtout cette relation maître-élève qui s’installe entre les deux et qui confère beaucoup d’épaisseur aux protagonistes.
Le graphisme proposé par Vincent Perriot contribue également à l’immersion réussie au sein de ce Paris nocturne et colle parfaitement au ton sombre et glauque de ce polar haletant. Alternant les planches muettes, qui permettent de s’imprégner de l’ambiance pesante du quartier, à des planches d’action, qui permettent de retranscrire la violence qui y règne, il insuffle énormément de fluidité au récit. Un rythme dynamique qui se retrouve encore renforcé par le découpage très cinématographique de cette histoire qui fut d’ailleurs d’abord réalisée sous forme de téléfilm par Arnaud Malherbe.
Un fin de diptyque qui confirme tout le bien d’un premier volet accueilli avec enthousiasme et repris dans la sélection officielle du dernier festival d’Angoulême !
"La simplicité des dessins, le scénario peu fouillé, haché et pas structuré, manque cruellement de caractère"… Mais rêve-je ???????????? Suis je tombé, en m’y écrabouillant complètement le ciboulot, sur MARS ? VENUS ? LA NEBULEUSE XXDFF555AA666 ????????????????
Tudieu !!! Avec tout çà, la côte moyenne de cette EXECTIONNELLE BD chute !!! Aaargggllhhh !!!
Perso, j’ai horreur des dessinateurs bobos ou snobinards « à la parisienne » (s’cusesss les plus plates aux Parisiens, j’en connaîs et ils sont sympas !!) et, de prime abord, on pourrait croire, supposer, conjecturer, préjuger que… que cette BD ferait partie d’un cénacle « d’avertis ».
MAIS, MAIS !!! QUE NENI NON POINT !!!!
ANALYSE HYPER RESUMEE (pas le temps)
THE DESSIN : le style qui peut paraître qlq peu « inachevé » est en fait au service d’une vitesse d’action ! Tout va vite de chez vite ! Et le dessin donne à MERVEILLE cette impression. MIEUX : il fait même ressentir une certaine angoisse quand « à ce qui va bien pouvoir se passer »… Typique du Thriller d’action (pas du psychologique !). Et quel thriller !!!
Il y a « inachevé » et inachevé !! Faut un minimum de 6, 15, heu non, qlq milliers de neurones pour savoir faire la différence entre le vrai inachevé et le faux inachevé !! Comprendo ??
Allez, çà suffit ! On a pigé : J’ADORE !
SCENARIO : PARFAIT !!!!!!
Le pourquoi, le comment, désolé, pas le temps ! Quand je serai pensionné, si le destin me permet d’atteindre cet âge canonique, rassurez vous, des avis fouillés, j’en donnerai !! Et Virus BD (s’cusez moi BDGest) me verra sans doute dans ses rangs (s’ils veulent encore de moi !! Ne soyons pas présomptueux !!)
Bref : PARFAIT !
Et faut m’expliquer : pq cette petite cote de 70% de la part du chroniqueur ???? Il résume parfaitement la qualité de la BD et…70% !!????? Les exemples de BD de M. ayant de 60 à 70% ne manque pas… Soupirssss….
Une dernière chose : Le Chroniqueur’ : « repris dans la sélection officielle du dernier festival d’Angoulême ! » HEUUUU : ne veut pas dire charrette quand on voit ce qui est primé !! : Nombre de lecteurs : 6 585 en moyenne dont les 90% sont issus de Paris, Genève et Bruxelles… C’est dire !!!
Oups, encore un paquet de nouveaux ennemis… Brrrr… Vite dans ma pièce sécurisée !! (et je suis bruxellois… Re-brrrr)
Merci… : Fanchak ! T’as tout compris !!