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epuis qu’elle s’est subitement souvenue d’un événement survenu quelques années plus tôt, Miho Omori collabore avec Taro Saegusa, agent du département de la recherche des communications futures. Celui-ci est persuadé que des hommes de demain remontent régulièrement le temps afin d’accomplir certaines missions influant sur l’avenir du Japon. Le souvenir qu’a Miho de son camarade Yuma Oda, lévitant devant leur classe, tend à prouver cette théorie, encore renforcée par l’accumulation soudaine de phénomènes étranges à Tokyo. Ayant entrepris de retrouver Oda, Taro s’aperçoit que ce dernier s’est fixé pour but de protéger Miho de l’assassin non-identifié qui doit bientôt la tuer...
Les connaisseurs se rappelleront peut-être Dr Koh, cette série narrant les exploits d’un chirurgien aux mains d’or des plus curieux dont Casterman avait publié deux volumes (sur cinq) en 1996. Tokyo, fin d’un monde est signé par le même auteur, Junichi Noujou, qui livre là un manga d’anticipation où suspense et mystère font bon ménage. Tout commence, de façon presque banale, par une altercation entre lycéens, jusqu’à ce qu’une case montre l’un d’eux flottant dans les airs et que le lecteur apprenne que les témoins ont été, juste après, plongés dans une hypnose collective dont la majorité n’est encore sortie. Le paranormal entre ainsi en scène et n’a, par la suite, de cesse de ressurgir dans le récit, situé en 2012. Dès ce moment, les allers-retours entre le passé et un futur extrêmement proche se succèdent, avec beaucoup de fluidité, pour poser les bases d’une histoire bien ficelée et une galerie des personnages tous plus intrigants les uns que les autres. Très rapidement, les interrogations nées des éléments servis sans parcimonie viennent titiller la curiosité, certaines trouvant un début de réponse, d’autres épaississant encore l’énigme. Enfin, malgré quelques perspectives peu convaincantes, le dessin séduit par son réalisme, ses cadrages cinématographiques et son découpage d’une grande clarté.
D'une lecture aussi aisée que prenante, ce premier tome ouvre une trilogie qui s'annonce plutôt prometteuse, à défaut d'être totalement innovante. Affaire à suivre.
C'est une histoire assez prenante. On peut dévorer les trois tomes d'un coup avec une intrigue rudement bien menée. Le thème est celui d'un homme venu du futur pour nous prévenir de l'imminence d'une grande catastrophe qui touchera Tokyo.
Le format est tout petit et cela ne paye pas de mine. Cependant, le graphisme est plutôt pas mal avec les traits des personnages plutôt bien retranscrit pour leur émotion. La qualité du dessin est au rendez-vous.
Néanmoins, le sens de la compréhension à toutes les questions qu'on se posait dans le premier volume va prendre un sacré coup dans le second. On va se trouver être noyé sous les flashbacks. Le lecteur va être un peu perdu d'autant que chaque action modifie le futur.
Bref, après un premier tome tonitruant, on sera un peu déçu par la suite. Cependant, on pourra constater que le dernier tome est beaucoup plus compréhensible comme si l'auteur avait eu conscience de ses erreurs.