A
u commissariat, Dan a été surnommé La Boussole. Il est affublé d’un étrange don : il ressent et vit dans sa chair ce que les victimes de violence subissent. Pour sauver des vies, il tente de guider de son mieux les enquêteurs.
Malgré un personnage principal doté d’un « don » fantastique, sujet très en vogue à la télévision avec des séries telles que Médium – qui est cité dans l’album comme pour s’en démarquer – ou Millénium (le feuilleton de Chris Carter, pas les romans de Stieg Larsson), La Boussole aura néanmoins bien des difficultés à surprendre les amateurs de thriller aux frontières du réel. En effet, Séverine Lambour (Cécile, On me l’a enlevée) n’y démontre guère d’originalité. À part peut-être Dan, les protagonistes souffrent d’un manque de profondeur. Dan endure, Malika croit en lui et Patrick doute. Les intrigues - le volume est composé de trois histoires indépendantes – respectent également à la lettre les canons du genre, et, malgré un petit ancrage social intéressant, n’offrent rien d’original pour vraiment capter l’attention du lecteur. La scénariste n’est pas sortie des sentiers battus et le résultat s’en ressent.
Le dessin très fluide de Benoît Springer (Les funérailles de Luce, Volunteer) cadre bien avec l’univers contemporain du récit. Avec un trait qui peut rappeler Paul Grist, il décrit avec un talent certain la vie de tous les jours. La mise en page est spécialement réussie. L’œil est constamment plongé au cœur de l’action, tandis que l’odeur du sang et la détresse sont pratiquement palpables.
Malgré un excellent dessin, La Boussole n’arrive pas à convaincre totalement.
j'ai bien aimé le style mais les personnes auraient gagner en profondeur en expliquant les liens les unissant les chapitres n'ont pas de lien direct si ce n'est les 2 policiers et "la boussole"
la naration est bonne ainsi que le tempo
un bon moment de lecture malgré le format qui ne rend pas gloire au dessin epuré mais précis du dessinateur