L
es colonies pénitentiaires agricoles accueillent les jeunes délinquants condamnés parfois pour de menus larcins. En 1912, dans la campagne française, ils sont quatre à rejoindre les rangs de ces forçats en herbe : Honoré, Adrien, Miguel et Jean. Bientôt, ce seront les coups, les châtiments, les humiliations, les injustices… La tentation de s’évader est grande, mais le sort réservé aux fuyards est décidément peu enviable…
C’est un sujet peu commun qu’aborde Laurent Galandon dans cette nouvelle série de la collection Grand Angle, et il est évidemment impossible de rester de marbre devant le destin contrarié de ces enfants, abandonnés puis incarcérés. L’empathie envers les personnages n’est toutefois pas totale et le rythme du récit laisse parfois à désirer, tant et si bien que l’enthousiasme du début s’estompe peu à peu. Au dessin, Anlor réalise un travail de qualité, avec un trait semi-réaliste très séduisant. Le traitement de la couleur relève aussi d’une belle maîtrise, même si le choix de teintes lumineuses n’apparaît pas comme le plus judicieux et n’aide pas à rendre avec force le côté tragique et forcément un peu sombre de l’histoire.
Un thème intéressant, mais un traitement un peu trop convenu. C’est sur cette impression que se referme ce premier tome des Innocents coupables, que l’élégance du dessin ne suffit malheureusement pas à rendre indispensable.
De façon épuré et sans tomber dans le misérabilisme, la lourdeur du quotidien se dessine au rythme d’une solidarité naissante. Les profils des différents protagonistes se complètent efficacement. Comme bien souvent, Grand Angle nous accompagne avec brillo en dehors des sentiers battus.
Les innocents coupables, ce titre a de quoi surprendre pour les penseurs de la pensée binaire car soit on serait coupable, soit on serait innocent. Or, en grandissant un peu, on sait que le monde est plutôt gris. Ces enfants qui s’apparenteraient à des délinquants sont placés dans une institution qui prône l’insertion.
Cependant, les méthodes employées sur nos chères têtes blondes sont plutôt celles employées par des sadiques dans une véritable prison en bonne et due forme. Il y a erreur sur l’institution ! Néanmoins, il y en aura toujours pour objecter qu’il y a pire. Certes ! Pour ma part, j’ai toujours considéré que c’est la misère qui génère les larcins ainsi que la violence. Il est vrai que les riches ne sont pas en reste mais sans doute pour d’autres raisons alors qu’ils devraient se montrer exemplaires. Bref, on s’évade toujours pour une cause bien précise.
Pour en revenir à la bd, c’est parti d’une bonne idée. On se croirait dans la série Prison Break mais transposé à la France de l’avant Première Guerre Mondiale. La lecture des deux premiers tomes a été pour l’instant très agréable. Un troisième tome viendra clore une histoire dont on devine déjà les contours sur le thème électoraliste « ensemble, nous pouvons réussir ». L’apparition d’un personnage à la fin du second chapitre laisse augurer une suite à rebondissement. Il s’agit maintenant de réussir la sortie ou devrais-je dire l’évasion.
J'ai plutôt passé un bon moment de lecture. L'histoire est prenante, bien racontée avec des personnages attachants. On vibre rapidement au rythme des péripéties car le sujet est dur et nous fait tour à tour découvrir l'injustice, la violence, la haine mais aussi l'amitié, l'innocence, l'espoir.
Le dessin ne correspond pas de prime abord à un style qui m'attire particulièrement, mais, même si je le trouve un peu trop lisse et que la couleur a parfois un aspect trop informatique, je m'y suis fais et je trouve au final qu'il colle bien au récit.
Bref un joli premier tome qui mérite d'être connu. Je serai de la suite.
L'histoire est celle de 4 gamins en détention dans une prison pour adolescent au début du XXième siècle.
Le scénario insiste sur la psychologie de nos 4 amis, leur vie passée sans avenir.
L'ambiance du bagne est bien décrite, il y manque peu être la vie quotidienne de ce début de siècle.
Les dessins sont réalistes et réussis sans exceller.
Un album à découvrir rapidement.
8/10.