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urdy, sûr de sa source, entraîne un Jeremiah sceptique dans une chasse au trésor au beau milieu d’une cité presque engloutie par des eaux infestées d’alligators. Ils y découvrent un peuple, plus proche des sauriens que des humains, qui vit reclus. Nombreux sont les obstacles et les rebondissements qui les attendent.
Le plus grand bouleversement n'est pas issu du scénario. Celui-ci s'avère, comme depuis plusieurs années, sans surprise. L’inspiration est, ici, puisée en grande partie dans Les eaux de colère : l’élément liquide, les êtres étranges en pleine mutation génétique, jusqu’à la quête où les diamants remplacent la petite peste qu’était Léna à l’époque. Seule la rivalité entre Kurdy et Jeremiah est remplacée par une complicité retrouvée comme aux premières heures de leur amitié. Le renouveau vient d’ailleurs. Dans sa volonté de ne jamais renoncer à l’évolution, Hermann, fidèle à lui-même prend un nouveau virage graphique. Après une longue période où la couleur directe était devenue son empreinte, l’auteur, dans un souci constant de remise en cause, revient à l’encrage et la colorisation "classique". Mais, comme un strict retour en arrière n’est pas synonyme de progression, Hermann épaissit son trait et noircit les ombres pour obtenir un dessin tout à fait adapté à ses ambiances de prédilection : la nuit et les recoins sombres et inquiétants. Imparfaite, la technique montre quelques limites, principalement en concourant à une certaine déformation des visages et à l’empâtement des personnages qui prennent, malgré eux, quelques kilos mal répartis. Il faudra sans aucun doute encore quelques planches avant que la maîtrise ne reprenne le dessus et que le lecteur s’habitue à ce changement. Cependant l’essentiel est fait : le premier pas.
Outre l’évolution graphique, les dialogues sont le véritable sel de ce récit qui pourrait paraître sans grand intérêt. Les échanges entre les deux protagonistes principaux, s’ils sont déjà connus pour être savoureux, prennent un tour plus humoristique et moins froid. La rancœur de Jeremiah disparaît enfin et l’amitié véritable semble poindre de nouveau depuis quelques tomes et les répliques y gagnent en consistance, en nervosité et en sarcasmes affectueux. La série, même si elle a marqué le pas depuis Le cousin Lindford , (re)prend un virage plaisant et presque étonnant. À plus de soixante-dix ans, l’exigeant bonhomme est loin d’avoir fini de nous étonner. La curiosité n’est décidément pas un vilain défaut.
J'ai bien aimé cette série mais Hermann aurait dû arrêté depuis longtemps. Les premiers tomes (jusqu'au N°14) sont vraiment très inspiré niveau scénario et graphiquement superbe. Malheureusement il ne se passe plus rien depuis le N°15. j'arrête l'aventure Jeremiah ici ! Merci quand même pour les premiers tomes à relire sans modération.
On retrouve notre duo avec plaisir , si l'humour , les dessins , l'ambiance sont toujours la , l'histoire est bien légère donc on lit avec plaisir cette histoire sans non plus tomber dans le génial mais reste quand meme assez indispensable
Et voilà le nouveau virage graphique, retour à la mise en couleur classique avec des traits plus épais. En tout cas, on peut voir ça comme une regression tant les sujets jeremiah sont maintenant pas mal rabaché.
Sans grande envergure... voilà un albums simple à tous les niveaux. Le dessin d'Hermann n'est pas à son meilleur niveau ici et l'histoire se laisse lire sans jamais vraiment décoller. Un Jeremiah loin d'être inoubliable...
Lu et passé un bon moment mais pas inoubliable. Le scénario est assez classique et se tient mais n'apporte rien de nouveau à la série.
J'aimais bien la période "directe" de Hermann, mais je n'ai pas été gêné par cette nouvelle technique car pour moi qui ne suit pas un technicien, j'ai toujours trouvé le dessin de Hermann "irrégulier" et comme tel inimitable.
Je suis comme son titre, partagé mais pas déçu, Hermann reste un maître incontournable.
La sortie d'un Jeremiah est toujours un événement pour moi.
Celui ci est particulier, puisqu'Hermann abandonne la couleure directe pour se remettre au noir et blanc, mais le dessin est toujour aussi réussi.