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Les combattants 1. Dix jours en mai

14/02/2011 6880 visiteurs 7.0/10 (1 note)

J uin 1940, c’est la débâcle. Une grande partie de la population belge et française se retrouve sur la route et l’armée fuit l’avancée inexorable de la puissante Wehrmacht. Le lieutenant Beaujour reçoit l’ordre de retrouver parmi les fuyards le professeur Staelens, détenteur d’un secret qui pourrait bien changer le cours du conflit. La course contre la montre débute au beau milieu de l’exode.

L’après "drôle de guerre" est un terreau fertile pour les récits en tous genres. C’est une époque troublée, où les comportements sont exacerbés, qui offre la possibilité de faire se croiser des personnalités antagonistes issues d’horizons différents, et qui permet de décupler les situations envisageables. L’aventure se fond dans l’Histoire qui, elle-même, disparait au profit des amitiés qui naissent de l’aventure. La boucle est bouclée. Si Les combattants est un récit de guerre, c’est d’abord la rencontre fortuite entre deux héros que rien ne rapproche, si ce n’est un conflit qui va changer la face du monde. C’est un premier tome qui permet de créer des liens indéfectibles, car noués dans la tourmente, et de faire naître un duo improbable mais attachant. Pas de grands exploits, des rebondissements calculés, sans grande surprise, mais une histoire plausible et humaine. À l’image du travail réalisé par Laurent Rullier sur la série Victor Levallois, dans laquelle les hommes priment sur l’action. Ce choix génère sans doute un rythme moins trépidant que pour une chronique de guerre plus classique, mais Dix jours en mai a la force de ses faiblesses : la crédibilité.

Le graphisme de Hervé Duphot (Le tour d’écrou, Hanté) convient à merveille à l’époque. Son trait précis, proche de celui de Francis Carin (Victor Sackville) et de Floc’h (Blitz), est accompagné d’un encrage plus marqué qui lui confère une certaine souplesse, rompant ainsi la légère rigidité du genre. Idéalement conçu pour les nostalgiques de la classique "ligne claire", cette nouvelle série réjouira également les amateurs d’aventures humanistes.

Par T. Pinet
Moyenne des chroniqueurs
7.0

Informations sur l'album

Les combattants
1. Dix jours en mai

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L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 23/07/2021 à 07:52:26

    Les combattants ne portent que le titre. En effet, j’ai plutôt assisté à une fuite devant l’ennemi qu’à des soldats qui résistent à l’image d’un Gandalf qui crie au monstre le Balrog « vous ne passerez pas ». La France de mai 1940 a été plutôt une vraie passoire : la meilleure armée du monde défaite en quelques jours. Non, je me suis interrogé sur un pareil titre qui ne reflète guère la situation.

    L’histoire est assez classique dans le traitement. Il s’agit de protéger la famille d’un éminent vieux professeur d’origine juive capable de fabriquer une arme atomique. S’il tombait entre les mains des nazis, cela changerait le cours de la guerre.

    Le récit ne révélera pas de grande surprise. On aurait aimé s’attacher aux personnages mais il n’y a aucune psychologie dans la mise. J’ai l’impression que ce sont les faits qui priment au détriment de tout le reste. On assiste bien entendu à de scènes de débâcle qui sont archi-connues pour terminer à Dunkerque. Bref, on a l’impression que ce scénario a été crée pour s’imbriquer dans la grande Histoire. Ceci dit, cela reste intéressant mais sans originalité.

    Je n’ai pas vu que le tome était numéroté. Y aura-t-il réellement une suite ? En tout cas, l’histoire pourrait s’arrêter là. Je ne vois pas l’intérêt de continuer…