L
ouis Facciano, maffieux, la cinquantaine. Norman Mortenson, videur, tombeur de ses dames. Deux hommes que rien ne prédisposait à se rencontrer, sans point commun. Ou plutôt si, oh ! un petit détail, juste une bête voiture avec un bête cadavre dans le coffre arrière. Et ce petit détail, il faut le régler, le temps est venu pour la poudre de parler... Les amis aussi sont là pour aider, mais c'est parfois encombrant un ami, tout psychopathe ou tueur de la mafia qu'il soit.
Un polar de plus pour le "parrain" de Delcourt, "Don" David Chauvel. Cet homme là est dans son élément lorsqu'il nous parle de crime organisé, de meurtres ou de coups tordus. Non qu'il soit un "affranchi" (les preuves faisant défaut), il tient plus d'un Tarentino mettant en scène des personnages aux destins parallèles et qui finissent par se croiser, au bout de la culasse d'un flingue. Louis Facciano est l'archétype du bonhomme qui ne veut qu'une seule chose, qu'on lui foute la paix. C'est toujours sur ceux-là, les loosers, que toute la misère et la malchance du monde finissent par s'abattre, pour notre plus grande joie sadique.
"Ocean City" n'est cependant pas la meilleure série du "padrino", polar de série B sympathique mais sans grande inspiration non plus. Certes le récit est agréable, on ne s'ennuie pas et les fans de "Ce qui est à Nous" apprécieront particulièrement les anecdotes maffieuses, sans doute véridiques, qui émaillent le récit. Vincent Komorowski au dessin s'en sort avec les honneurs, réussissant une bonne galerie de personnages secondaires dont l'inénarrable Maurice et ses lunettes à quintuple foyer.
Vous passerez donc un bon moment de lecture en compagnie de Louis, Norman et les autres, mais n'oubliez pas d'aller farfouiller dans le catalogue de David Chauvel, de meilleures surprises vous y attendent.
Louis recherche toujours sa voiture, et est en proie au chantage de la part des voleurs, mais aussi de son "patron", ponte de la maffia. De plus, sa femme le quitte, et il se sent bien vieux. Il compte liquider son affaire, avec l'aide de son meilleur ami, Vinnie. Mais, c'est compter sans les ordres du patron et du destin...
Un 2e tome un peu moins bon, qui fait durer le plaisir. On tourne un peu en rond, et on en rajoute dans le glauque. Cependant, ça reste evidemment à lire.