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ingo Jack n’a peur de rien, surtout pas du ridicule. Alors vous pensez, des dinosaures dans le nord canadien, des momies de musée, Jimmy Hendrix ou Enrico Macias, c’est de la roupie de sansonnet pour le chien le plus stupide qui soit (après Rantanplan). Du coup, il nous en fait tout un album et le psychédélisme loufoque, tel un tsunami, submerge tout, même la muraille de Chine sous amphétamine.
Les jeunes éditions Même Pas Mal produisent ici, un album de qualité, tant dans la forme que dans le fond. Initialement publié dans Psikopat, ce florilège du meilleur de la crème des aventures de Dingo jack (18 histoires) est présenté dans un livre luxueux au papier épais et au format digne des plus grands. Ecrin fantastique pour un fantasque Pixel Vengeur au meilleur de sa forme, Dingo Jack Stories s’affiche comme un melting pot hilarant où tout est permis. Pour pimenter le tout, de prestigieux invités sont venus ajouter une touche personnelle. Ainsi, de Larcenet à Edika en passant par Goossens ou Mathieu Sapin et bien d’autres, la panoplie des potos de Dingo se fait un plaisir de bousculer un peu plus les déjà très irrévérencieuses aventures du héros, qui n’hésite pas à courir devant tous les dangers rencontrés. Et il court très vite…
Pixel Vengeur excelle dans la mise en scène loufoque et le mélange des genres. Batman, Alien, le fétiche Arumbaya,… Comme à son habitude, l’auteur multiplie les hommages en piochant des deux côtés de l’Atlantique. Sa maitrise du graphisme réaliste, dans lequel évolue un chien ridicule à gros nez, renforce l’absurdité des propos et met en évidence une réalité : le graphisme ne fait pas tout, encore faut-il avoir le grain de folie talentueux pour l’animer. Cet extraterrestre stupide se promène avec aisance, n’importe où et avec un seul but : l’hilarité à tous les étages... inférieurs. Adeptes du premier degré, s’abstenir. Le bonus offert avec l’album, un supplément collector de seize pages sous forme de faux comics, permet d’appréhender encore mieux cet univers fait de détournement et de parodie.
Dingo le dit lui-même : « J’te jure, j’ai cru que j’allais mourir, alors j’ai vu ma vie défiler, et mon pote, ça mérite un putain d’album… » Oh, putain que oui !
DINGO JACK, c'est ... dingo ! Un album bien déjanté où tous les styles d'humour sont développés : parodie, burlesque, absurde, jeux de mots, comique de répétition ... bref, les aventures foireuses de DINGO JACK sont assez jubilatoires et bien marrantes. Et comme en plus le dessin de Pixel Vengeur est très agréable, la lecture de cet album passe très bien.
Un album original que j'ai bien aimé.
Album magnifique, avec un hors série assez sympa que j'ai découvert par hasard et aucune déception, que du bonheur, de l'humour,...
A découvrir sans plus attendre!