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ien ne va plus dans le Royaume ! Le bon roi, aimé de tous en raison de sa bonté et de sa gentillesse, est détenteur d'un terrible secret en la personne d’un bien étrange prisonnier. Celui-ci est enfermé dans une cellule isolée, dans les tréfonds du château. Profitant de la naïveté de la princesse Cécile, il parvient à s’évader en la prenant en otage. Anne la délurée et Philippe le forgeron sont appelés à la rescousse, il y a de la bagarre dans l’air.
Ce second volume du Royaume déçoit. Benoît Feroumont abandonne, malheureusement, le ton légèrement décalé qui rendait le premier opus intéressant pour proposer une histoire des plus simplistes sans ménager de surprise. Le récit est trop linéaire et les répliques manquent singulièrement de piquant. Le nouveau venu, le fier Jean-Michel, bellâtre au rôle très convenu, n’offre pas vraiment de valeur ajoutée. Les dessins sympathiques – la galerie de trognes est amusante – ne parviennent pas à totalement faire passer la pilule.
Un deuxième tome décevant qui peine à convaincre.
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La chronique de Anne, tome 1 de la série
Un style graphique affirmé, des trognes variées et expressives - jusqu'à la caricature, une colorisation efficace (si on aime les aplats et dégradés numériques). Les trop rares décors peuvent être superbes et seraient même trop détaillés par rapport à la simplicité des personnages. Mais bien plus souvent ils sont inexistants, ce qui n'incite pas l'oeil à la découverte.
L'histoire et le rôle des personnages sont convenus. Ce sont leurs variations d'humeur et leur profondeur psychologique qui sont assez inhabituelles pour une BD 9-12 ans.
Les dialogues oscillent entre un style classique qui sied à la période de l'histoire, et des réparties de cour d'école d'aujourd'hui, avec malheureusement un vocabulaire parfois ordurier à outrance; un roi qui «s'en fous»? pipi, crotte, salopards, couillon, con, p'tain?
Comment tout cela a-t-il passé en prépublication ? A ne pas mettre entre des mains de moins de 15 ans...
Un tome qui se mériterait 6 par ses valeurs intrinsèques, mais que les dialogues ramènent à 2.