J
e m’appelle Rock, j’ai 17 ans.
Je vis chez Spica, directrice d’une agence de mannequin.
Je viens de me marier sur un coup de tête avec le frère de Spica, Astro.
Spica, lesbienne, a des vues sur moi.
Astro est volage.
J’ai faim.
Spica veut faire de moi un mannequin.
Si ce n’était pas en noir et blanc, nul doute que les couleurs seraient flashy.
L’auteure, Kyôto Okazaki, considérée comme une défricheuse dans le monde du manga féminin, a réalisé cet album en 1991. Alors, peut-être qu’à l’époque, au pays du soleil levant, il a participé à une certaine évolution dans le domaine précité, cependant, cette édition arrivant en Europe sur le tard a de quoi laisser sceptique. Comme un petit caractère dispensable, alors que des œuvres plus significatives, telles le dérangeant River’s Edge paru en 1994 au Japon, aient déjà été traduites et importées dans nos contrées.
Certes, Rock est vivifiant, rythmé et dispose des appâts nécessaires pour séduire un public adolescent, mais ce sont là ses limites de cette histoire très légère, très premier degré des choses.
De désolation en consternation
De crucifixion en abnégation
De flagellation en dévastation
D’affliction en démoralisation
Décadence et abâtardissement
Déchéance et abaissement
Fustigation et pénitence
Consommation et pestilence
Voici ce que m’inspire ce manga calamiteux
Du mal dessiné, du minable, de l’affreux
Du sous Paris Hilton, il faut le faire !
Reléguer à des œuvres moins populaires
Chronique sociale d’une certaine Rock épousant de suite un certain Astro
Dont la sœur Spica va la transformer en une sorte de mannequin bobo
Astro trompe Rock qui s’en va
Et qui retourne le cœur de Spica.
Rarement, on aura vu pareille débilité
Qui confère à une certaine médiocrité
Un manque de subtilité flagrant
Qui conduit à un ennui navrant.