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ief d’Alnwick Castle, en Angleterre au XVIIe siècle. Sir Reginald Crawford et ses compagnons du Saint-Ordre de la Torche sont les chasseurs de sorcières les plus célèbres du royaume. Sans relâche, ils traquent les forces démoniaques là où elles se manifestent. Pendant ce temps à Londres, Lonann Raleigh, apprenti limier de l’occulte, ne rêve que d’une chose : obtenir une lettre de recommandation afin de devenir un authentique witch-finder. Sa dispense enfin arrivée, Lonnan intègre aussitôt la Confrérie et exécute ses premières missions. Là, il commence à douter des véritables intentions de la Fratrie…
Pour cette nouvelle série de la collection Soleil Celtic, Nathaniel Legendre (Le Dieu des Cendres) transporte le lecteur en pleine montée du puritanisme calviniste quelques années avant que n'éclate la guerre civile anglaise de 1640. Cependant, loin de proposer une immersion historique, le scénariste oriente assez tôt son récit du côté du fantastique et de l'ésotérisme. Ainsi, le personnage titre de l'intrigue tente d'attraper un chien méphistophélique, sorte de gardien protégeant une autre dimension, qui terrorise les campagnes de son comté. Même si rien n'est vraiment original dans ce tome, les bases des futurs développements sont adroitement posées avec ce qu'il faut de rebondissements pour que l'album se parcoure plaisamment. Pas d'ennui donc, mais tout cela devra se confirmer lors du prochain opus.
Côté illustration, le trait d'Alberto Jiménez Albuquerque (Elle) laisse au final une bonne impression. À mi-chemin entre style franco-belge et comics - Lonann fait parfois penser à l’un des membres emblématiques des X-Men - Aja parvient à impulser une ambiance et une vivacité à l’histoire, notamment lors des nombreuses scènes d’action qui parsèment le récit. Les protagonistes, nombreux, se reconnaissent au premier coup d’œil – ce qui n’est pas toujours le cas avec d’autres dessinateurs – facilitant du coup la fluidité de la lecture. Il conviendra, également, de saluer le soin apporté à la réalisation des décors afin de livrer un travail vraiment homogène, renforcé par la mise en couleurs sobre, mais efficace, de Christophe Lacroix.
Barghest constitue une entrée en matière agréable à lire, dont la fin astucieuse laisse présumer une suite qui s’annonce sous de bons auspices.
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