A
ttention ! Le gang des bijoutiers va encore frapper ! Et comme les trois malfrats ne sont pas du genre à aller traîner leurs guêtres dans un petit commerce de bas étage, ils s’attaquent cette fois à une célèbre boutique de luxe de la place Vendôme. Mais le casse tourne mal, du moins pour André Mauriceau dit "Dédé la tendresse", qui se retrouve très vite cloué au sol, la jambe criblée de balles. Il en prend pour quinze ans pendant que ses deux complices se font la malle avec le butin. Avec son compagnon de cellule, il imagine un plan pour s’évader de prison et rendre visite à ses anciens compères et à sa « petite reine » qui n’ont plus donné signe de vie depuis son incarcération.
Pas de Diam’s pour un cave n’est pas une nouveauté en soi puisque le récit avait déjà été publié en album en 1995 chez Dargaud, aux côtés de deux autres histoires signées Pierre Guilmard, Décharge Interdite et Des Cailles au Résiné. De nouvelles couleurs et un changement d’éditeur plus tard, le polar, qui se réclame construit « à la Audiard » a fait peau neuve. Si les dialogues sont plutôt réussis, sans tomber dans la caricature comme ceux, par exemple, des Teigneux, le scénario est, quant à lui, bien léger. Même si le genre de l’album est loin du thriller psychologique, quelques rebondissements supplémentaires et un final un peu moins capillotractée auraient rendu la lecture certainement plus plaisante. Reste le dessin de Pierre Guilmard, plutôt agréable, dans la même veine que celui de la série la plus représentative de sa bibliographie, la Java des Gaspards.
À réserver presque exclusivement aux fans du dialoguiste des Tontons Flingueurs et d’Un taxi pour Tobrouk.
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