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récaution primordiale avant de lire Lune Noire, oublier que Clifton fut un jour dessiné et raconté par l'illustre Macherot. Sans quoi vous risquerez de considérer cet album comme une daube infâme. Mais que vaut-il réellement, délesté d'un tel héritage?
On peut simplement le considérer comme un album distrayant, certainement pas marquant, qui souffre de pas mal de défauts parmi lesquels il nous faut citer un scénario à rebondissements peu passionnant et des tentatives d'humour "So British" qui peineront à vous arracher un sourire. Ajoutez-y un méchant de pacotille, des personnages au charisme inexistant et finalement un manque de talent pour entretenir le suspense : vous obtiendrez Lune Noire, histoire d'espionnage divertissante mais parfois d'une banalité incroyable.
Seul le dessinateur semble quelque peu tirer son épingle du jeu. Sans pour autant être éblouissant (loin s'en faut), son travail est tout à fait correct, mais hélas sans véritable caractère.
Bref, voilà bien un album qui pose une nouvelle fois la question de l'utilité de poursuivre indéfiniment une série à ce point emblématique de l'école franco-belge.
Tout comme Chewbamike, une déception du début à la fin.
Clifton en mission en Corée du Nord pour récupérer le neveu du prince Charles en perdition dans une secte débiloïde. Malgré quelques clichés, gros comme des C-130 à Fleming, à Hergé et à la série Clifton (la vraie, l'originale), cet album sombre corps et âmes dans le fade, l'attendu, la tarte à la crème. Miss partridge a par moments une tête de clafoutis et le scénario regorge d'invraisemblances. Arrêtez le massacre!