C
osa Nostra, la mafia en langage commun, est une pieuvre qui puise son énergie dans la tradition sicilienne. L’omerta, la loi du silence, est son dogme et la Mano Nera (la main noire), l'exécuteur de ses basses œuvres. C’est dans cet état d’esprit que Don Calimeron essaye de préparer sa succession en formant son fils, Pino, à toutes les techniques de la « famille ». Hélas, celui-ci préfère les fleurs au béton, c’est ballot. Heureusement, le commissaire Mascarpone arrive sur l’île et il est bien décidé à mettre un terme au racket et à la corruption. Attention, ça va barder… Enfin, pas longtemps !
Il y a sept ans, Clarke avait tenté une excursion en terre mafieuse pour démontrer, avec une certaine réussite, quelques travers hilarants de la Cosa Nostra. Un exercice qui a laissé un bon souvenir avec son lot de rires et de sourires. La réédition chez un nouvel éditeur (Le Lombard remplace Fluide Glacial) est l’occasion d'ajouter quelques histoires supplémentaires pour alimenter deux tomes, en espérant avoir le même effet. Mais le comique de répétition ne dure qu’un temps, faute de quoi la lassitude est au rendez-vous. Ce qui était efficace l’est beaucoup moins sur un diptyque et ce, malgré l’arrivée de nouveaux personnages (le juge Falcone) qui n’arrivent pas à dynamiser des gags qui tombent à plat. A force de délayer, le minestrone devient bien clair et fade. Il y a tant de petits détails à connaitre au-delà du bloc de béton et du pot de vin…
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