C
ecily Cambell n’a qu’une ambition : être la digne héritière de son aïeul, l’un des fondateurs d’Housman, en mettant son épée au service de la ville. Encore faudrait-il que sa lame soit moins émoussée. Alors qu’elle fait le tour des forges, elle est agressée par un vagabond qui se révèle être sous l’emprise d’un pacte démoniaque, comme ceux qui avaient proliféré une quarantaine d’années plus tôt, lors d’une grande guerre. Terrifiée, son arme brisée, Cecily doit la vie à l’intervention d’un jeune homme muni d’un katana. Peu après, Luke, bien que forgeron, refuse catégoriquement de réparer l’épée de la chevalière ou de lui en confectionner une autre, mais il finit par accepter de l’accompagner dans sa prochaine mission contre une troupe de bandits. Menée par Cecily, l’expédition tombe rapidement sur les brigands, et, à l’heure d’en découdre, ceux-ci s’avèrent également possédés …
Avec la publication de The Sacred blacksmith, les éditions Doki Doki proposent de suivre une adaptation – encore une ! – au format manga de l’œuvre gigantesque de Isao Miura, présentée comme très populaire au Japon. Signée Kôtarô Yamada, cette version plonge le lecteur dans un univers d’heroic-fantasy des plus classiques. Les éléments habituels de ce genre sont de sortie : en l’occurrence, une damoiselle accorte et un peu gourde, prête à faire ses preuves comme guerrière protégeant la veuve et l’orphelin, un allié aussi mystérieux et beau gosse que providentiel, une petite assistante aux pouvoirs magiques, des créatures infernales déchaînées et le spectre d’un ancien conflit mortifère. À coup de combats à tout va, l’auteur mène son récit tambour battant, ménageant ça et là quelques indices et saupoudrant l’ensemble d’une dose d’humour sans grande finesse, fait de petites culottes et de poitrines qui se dévoilent au moment les plus inopportuns, bien sûr. Le dessin, dans la droite ligne du shônen, est doté d’un découpage dynamique et mise tout sur les scènes d’action, sur l’expressivité des protagonistes, ainsi que sur la monstruosité grandiloquente des êtres démoniaques. Cependant, le manque de lisibilité des affrontements, l’exagération des émotions et la volonté de semer du comique à tout crin finissent par lasser rapidement.
Sans grande originalité et sans surprise, le premier volume de The Sacred Blacksmith ne soulève guère d'enthousiasme. On ne s'y arrêtera pas longtemps.
Une couverture plutôt aguicheuse qui reflète le vide de son contenu fortement influencé par toutes les récits de fantasy de ces dernières années.
Le concept est celui d'un pacte démoniaque qu'il convient de ne pas prononcer. C'est un procédé consistant en la transformation d'un être humain en démon après avoir été dévoré par un spectre flottant dans l'air. Tout un programme !
Malgré un premier tome qui présente assez bien les choses, je ne suis pas entré dans cette aventure trop convenue avec ses personnages stéréotypées. Un titre sans doute qui donnera satisfaction aux plus jeunes mais qui ne brille pas vraiment.