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l était une fois… un royaume lointain, un mauvais sort et un prince déchu. Tous les ingrédients pour un conte traditionnel sont réunis dans Le chat qui courait sur les toits. Spécialiste du genre, René Hausman (Le prince des écureuils, Le Camp-volant) illustre avec son talent habituel ce récit concocté par Michel Rodrigue (Les nouvelles aventures de Cubitus).
Point de second degré ou autres références contemporaines, le scénariste s’est vraiment concentré à écrire une fable de facture classique. Le lecteur attentif pourra néanmoins détecter de nombreuses clins d'oeil au monde des contes (Grimm, Perrault). Ces petits regards complices à l’âge d’or du genre marquent sans ambigüité une volonté de retour aux sources fabulaires de ce volume. Les étapes de l’apprentissage de la vie du petit prince se succèdent des plus logiquement. À part une pique à la morale établie (comprenez celle de l’église), le scénariste évite heureusement les messages moraux et autres explications inutiles à propos de l’origine du mauvais sort qui frappe le personnage principal. Sans (trop) vendre la mèche, tout finira bien, le méchant oncle perdra sa couronne mal acquise et le héros retrouvera sa vraie place.
Toute l’œuvre de René Hausman baigne dans les légendes et la nature. Rodrigue l’a bien compris et a su mettre son talent narratif au service de son dessinateur. Dans cet album, ce dernier peut donner libre cours à toute son habileté graphique. Le traitement à l’aquarelle, une première pour le « père » de Laïyna, est admirable et permet un rendu très doux tout à fait adapté à l’atmosphère du récit. Village médiéval, hautes tours du château et, surtout, la forêt et ses habitants, le natif de Verviers démontre une fois de plus son amour pour les temps anciens et les forces de la nature.
Le chat qui courait sur les toits offre un merveilleux moment de lecture pour toute la famille. À lire, au coin du feu évidemment.
À lire également :
La chronique de Camp Volant par J-M Grimaud
D'accord avec l'avis du membre "Erik67" sur le côté prévisible de l'histoire.
Ca reste cependant un très bon moment de lecture avec une histoire sur fond d'humaniste.
J'ai découvert tardivement, mais j'ai aimé!
Comme à chaque fois que je lis du Haussman, je me dis que l'intrigue n'est guère surprenante. Est-ce un de ces éternels préjugés ? Non, juste une simple constatation personnelle en accord avec ma pensée et mon ressenti à la lecture de cette bd. Il faut dire qu'à force de lire, on peut se faire une idée de ce que l'on aime ou pas.
Nous avons droit en l'espèce à un conte enfantin qui pourrait s'apparenter àune espèce de genèse du fameux chat botté. Pour autant, nous sommes loin de l'univers de l'ogre Shreck. Le méchant est toujours le frère du roi qui lui ravit la couronne et qui doit se débarrasser de l'encombrant héritier à tête de chat.
Cela se laisse lire agréablement. Les enfants apprécieront sans doute plus que les adultes sauf les fans qui resteront attachés aux traits si caractéristiques du maître.
Dans la lignée des contes de Grimm ou de Perrault, cette oeuvre est de trés bonne facture : dessins à l'aquarelle trés jolis (voir planche 33) et l'histoire est un conte poétique à lire en famille au coin du feu.
Le scénario est simple, l'auteur laisse libre court à son imagination et à celle du lecteur.
Un trés joli conte moderne.
Sympa, très dans la veine des albums Air Libre d'Hausman, les amateurs de contes populaires seront ravis...
Petit bémol : le dessin bien qu'étant encore très beau, il me semble qu'il ait un peu perdu certaines subtilités graphiques des Air Libre ou de Zunie...