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ack Overkill était un super-criminel jusqu’à ce qu’il balance ses partenaires en échange de l’immunité la plus totale dans le cadre d’un programme de protection des témoins. Désormais flanqué d’une nouvelle identité et placé sous camisole chimique, le voici relégué à la photocopieuse et au classement des archives, dans un bureau minable, sous les yeux d’un agent de probation.
Ed Brubaker (Captain America, Daredevil, Gotham Central) chasse sur les terres du Wanted de Mark Millar. Là, un type lambda qui se révèle être le nouveau Kingpin, ici un ancien super-vilain remisé aux tâches subalternes. Pour autant, la patte est immédiatement reconnaissable : Brubaker fait encore et toujours du polar réaliste en collant quand Sean Phillips (7 psychopathes, Marvel Zombies) est décidément abonné aux ambiances cafardeuses. A l’instar d’un Criminal ou d’un Sleeper, à l’égard desquels Incognito ferait figure de chaînon manquant, ce Projet Overkill porte son lot de noirceur et de personnages complexes à la psychologie torturée. Il y aussi cette question qui imprègne tous les travaux du scénariste : pourquoi un homme choisit-il ou plutôt devient-il un criminel ? Le talent fait le reste : une voix-off qui dévoile immédiatement l’essentiel tout en ménageant habilement les zones d’ombre, ainsi que ce mélange de roublardise et de répliques bien senties. Modèle du genre, la scène d’exposition est d'ailleurs redoutable d’efficacité. Mais si la première partie est particulièrement réussie, on regrettera une fin en demi-teinte et surtout cette impression de déjà vu. A croire que le bon Eddy radote et que l’industrie du comics bégaie avec lui. C’est qu’à travailler les mêmes motifs, à sans cesse les décliner, en jouant sur les multiples variations qu’autorise le genre, Brubaker semble gêné aux entournures. Quand l’art consommé de la fugue se fait en réalité fuite en avant ? Quoi, Brubaker ne serait qu’un faiseur ? Peut-être, mais alors d’exception. Car si l’album est un chouïa en deçà d’un Criminal ou d’un Sleeper, il n’en demeure pas moins largement au dessus du tout-venant.
» A propos du duo Brubaker / Phillips sur BDGest’:
Dans la série Criminal, les chroniques de Lâche !, Impitoyable et Putain de nuit.
Dans la série Sleeper, les chroniques de Seul contre tous et de Tous les faux mouvements.
Ce n'est ni excellent ni mauvais . Juste un bon album pour qui veut une histoire de super-héros moins lissés et manichéens que chez les géants DC/Marvel .
Insultes, coup bas, violence, sang, sexe et immoralité sont de la partie .
Un genre de "the boys", la caricature et l'humour en moins mais qui offre une histoire complète en deux tomes.
Et bien j'ai bien accrochée moi, alors effectivement il y a le ton d'un comics pure avec ces héros mais la trame est bonne et le dessin est pour moi très bon. Pourtant je ne suis pas comics comics mais il se lit très bien et on a envie d'avoir la suite... La lecture n'est pas difficile l'histoire n'est pas tarabiscoté donc on ne se prend pas la tête à comprendre qui est qui qui fait quoi et c'est vraiment agréable.
Très décu par cette BD.
Je pensais y trouver le charme de la série "criminal" des mêmes auteurs et au contraire je me retrouve à feuilleter un albumqui me rappelle les aventures de Daredevil ou Captain America...mais j'ai passé l'âge des comics.
Alors si vous chercher une histoire dela vie ordinaire avec des personnages ni tout blanc ou tout noir passez votre chemin.
Le scénario est très faible et les dessins parfois baclés.
A éviter.
5/10.
A NE PAS RATER,
Quoiqu'on en dise les comics ont le vent en poupe, une ribambelle d'excellents titres nous sont parvenus ces derniers temps, celui-ci en fait à coup sur parti.
Le dessin "vintage" d'un PHILLIPS qu'on a connu meilleur s'associe agréablement au scénario en béton de BRUBAKER comme souvent parfait dans le cinisme des situations.
Un ex-tueur super vilains repentit par force et bénéficiant d'un programme de protection des témoins de l'agence nationale des supers gentils se sent à nouveau poussé des vélleités après dix ans d'abstinence de violence.
Une multitude de personnage gratinée arrive alors dans l'histoire, ca flingue à tout va, il y a des professeurs fou, de l'eugénisme, de la gériatrie, un peu de sexe, bref on est dedans jusqu'au cou.
vivement la suite.