P
etit village du sud-ouest de la France.
D'un côté, la famille Ferrand tyrannisée par son patriarche violent au passé plus que douteux. Des lettres anonymes circulent, de vieilles rancœurs ressurgissent, des morts se succèdent.
De l'autre, Myriam, belle parisienne dont le mari est en mission à l'étranger, nouvelle venue dans le village. C'est aussi le cas de son voisin qui s'immisce dans sa vie et devient son amant. Le meilleur moyen pour lui de pouvoir fouiner tranquillement dans les affaires de son mari...
Suite et fin de ce polar campagnard. Les réponses sont données, le mystère est levé. Tout au long des trois tomes, l'intrigue se dévoile petit à petit, de nombreuses surprises sont au rendez-vous, la mécanique est bien huilée. Et pourtant... Après nous avoir servi un très efficace récit d'espionnage avec Les ailes de plomb, force est de constater que Gibelin a du mal à capter notre attention avec le Vieux Ferrand. Les raisons ?
D'une part, les personnages ne sont pas attachants, pour la plupart pourvus d'un côté malsain et sadique, impression accentuée par les dessins de Aris : loin d'être de mauvaise facture (on remarquera d'ailleurs de nets progrès tout au long des trois tomes), ils sont d'un style pseudo caricatural qui ne paraît pas des plus adaptés, présentant des faciès un peu trop marqués et grimaçants. D'autre part, le nombre important d'événements et d'histoires entremêlées donnent au début beaucoup d'intérêt au récit pour finalement lasser le lecteur qui ne sait plus trop ou donner de la tête.
On referme donc ce troisième tome avec l'impression d'avoir lu une histoire policière bien construite sans toutefois jamais avoir été passionnante. Dommage.
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