I
llustrateur de métier, Vincent Lévêque anime également un blog. Issu de celui-ci, Ma life recueille diverses historiettes autobiographiques. Dans son introduction introductive, l'auteur - de toute évidence pas dupe – s’amuse à décrier la mode des livres-blogs. En effet, les éditeurs, pas seulement ceux de BD, n’ont pas attendu longtemps pour exploiter le filon de la blogosphère afin d'étoffer leurs catalogues. Publier un artiste possédant déjà un embryon de notoriété et ayant prouvé son dévouement à se tuer au travail – maintenir à jour un blog est une affaire de longue haleine – s’avère sans doute très séduisant pour n’importe quel directeur de collection. Malheureusement pour lui, Lévêque tombe dans presque tous les pièges qu’il s’est amusé à dénoncer. Les anecdotes ne sont guère originales et, malgré, un bon coup de crayon, rapidement répétitives. Ce qui, entre deux clics de souris, fait sourire à l’écran se révèle, en fin de compte, bien peu passionnant sur papier sans que le chapitrage thématique n'y change quoi que ce soit. De plus, malgré une réalisation soignée (cartonnage épais, belle impression et papier de qualité), la mise en page, peu recherchée, étouffe la narration. Le choix, sans doute dans le but d’éviter la confusion, de singulariser certaines histoires en les entourant d’un cadre de couleur, s'avère particulièrement peu esthétique.
Version papier ou électronique ? Pour se faire une meilleure idée de cette life pixelographique, plutôt qu'un feuilletage en librairie, une petite visite sur www.vincentleveque.com fait largement l'affaire.
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