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uelque part dans le désert du Proche Orient, un jeune garçon est recueilli par la secte des Haschischins après que les membres de sa tribu eussent été décimés par l'armée de Saladin. Soumis à un entraînement d'une rigueur extrême, l'enfant deviendra vingt ans plus tard l'un des meilleurs fédayins que les Assassins aient jamais formé. Au cours d'une mission-suicide, celui que tous ont surnommé le Kabyle sera sauvé d'une mort certaine grâce à la lampe magique des djinns. Ce sauvetage a cependant un prix et ses mystérieux bienfaiteurs ne tardent pas à le lui faire savoir : le Kabyle devra exécuter trois missions, trois souhaits. En cas d'échec, il restera prisonnier de la lampe à tout jamais...
Avec Trois Souhaits, Mathieu Gabella (Les mesures du Temps, éditions Petit à Petit) propose une variation personnelle et réussie de quelques contes des Mille et une nuits. Plus qu'une histoire de tapis volants, le scénariste parvient à mélanger habilement les histoires d'Ali Baba et les quarante voleurs, de Sinbad le Marin, ou encore d'Aladin et la lampe merveilleuse. Il réalise ainsi une aventure dans laquelle mystifications, ruses et magie sont les cartes maîtresses de protagonistes luttant pour le pouvoir. L'assassin et la lampe, premier tome du triptyque, permet à l'auteur de mettre en place une intrigue très bien menée, servie par des dialogues justes et des scènes d'action parfaitement disposées. La conclusion du récit laisse entrevoir une suite qui promet d'être des plus palpitantes dans La Cité aux mille colonnes.
L'ensemble ne serait pas aussi attractif sans le travail graphique assez spectaculaire de Paolo Martinello (Delethes, éditions Pavesio). L'artiste s’attache à transcrire au mieux les expressions des personnages : les regards et autres plans serrés des visages sont un vrai bonheur. Les scènes de batailles offrent une large gamme de détails, ainsi que des effets de mouvement très réussis. La mise en couleur, chaude comme il se doit pour des scènes qui se déroulent dans ou à proximité du désert, apporte une vraie valeur ajoutée au dessin. Le résultat est un album graphiquement sans reproche.
Mission réussie pour Gabella et Martinello. Ce premier volet comblera les amateurs d'histoires bien contées, tout comme les amoureux de dessins soignés. Une nouvelle série prometteuse qui conviendra à un large public.
une Bd qui mélanges tout un ensemble de contes du Moyen-Orient (Aladin, Shéhérazade, Sinbad le marin...). Il s'ensuit une histoire intéressante à lire même si cela semble par moment confus. Les dessins sont agréables sans être exceptionnels. A voir ce que donnera la suite.
Voilà un conte tiré des mille et une nuits résolument moderne de par son concept. Le lecteur est franchement bluffé par l'histoire. Ce premier tome est une vraie réussite à tous les niveaux. C'était un pari un peu fou de vouloir mélanger tout l'univers du Moyen-Orient en se servant même de l'histoire des croisades et de la religion. Bref, c'est la qualité scénaristique doublée d'une belle mise en image.
Cette histoire utilise tous les poncifs du genre mais avec ce petit quelque chose en plus. Les liens entre les protagonistes sont plus complexes qu'il n'y paraît. Le graphisme est superbe avec ces couleurs étonnantes qui servent le dynamisme du récit. Que demander de plus ? Une suite qui ne déçoit pas tout simplement.
Un assassin manipulé devient le génie de la lampe. L'idée peut sembler bonne, certes, mais M. Gabella semble beaucoup moins inspiré que dans sa superbe série La Licorne.
Le personnage principal n'a absolument pas le charisme d'un Ambroise et le scénario - qui se veux intriguant - peine a captivé.
Les dessins et la mise en page n'ont rien d'exceptionnels -On est loin des frissons procuré par l'arrivée du Kraken ou de la découverte de l'Hydre- ce qui n'aide donc pas à l'immersion dans cet univers qui manque clairement de profondeur.
Déçu par cet album dont j'attendais beaucoup plus ...