A
dapter un roman, même un best seller, n’est jamais chose facile. La densité que peut avoir le texte est à retravailler pour la transformer en une bd suffisamment rythmé et fluide pour ne pas n’être que des phrases sur des images. C’est un peu de ce manque de travail de Luca Crovi dont souffre Arrivederci amore.
Le séquencement sent la coupe sombre, hachant le récit, le rendant bien trop saccadé pour ne pas avoir de peine à suivre l’histoire. Le parti pris des textes style "voix off" et la quasi absence de dialogue ajoute un ton monocorde qui n’aide pas à mettre en valeur le dessin d’ Andrea Mutti. Dessin qui n’est pas empreint de quelques défauts, statisme des personnages et décors aux proportions irréelles, mais qui laisse néanmoins une agréable impression. L’expression des visages et l’ambiance des couleurs renforcent l’aspect triste de la vie du héros qui de toute façon ne peut pas être autrement.
Le tout reste légèrement en deçà de ce que l’on pourrait attendre à la lecture du superbe sticker vantant la réussite du roman d’origine en Italie. L’idée de départ était pourtant alléchante… Ceux qui en auront le courage attendront la suite.
J'ai été agréablement surpris en commençant la lecture de ce polar bien noir qui raconte le parcours d'un activiste italien d'extrême gauche qui sera contraint à l'exil dans une jungle d'Amérique latine. Il faut savoir qu'il s'agit d'une adaptation d'un best-seller italien de Massimo Corlotto, un des maîtres du polar.
Le récit s'enchaîne assez bien. La première partie semble être un sans faute. On s'attendait à une seconde qui relève le défi de faire aussi bien. Pourtant en l'espèce, on va être un peu déçu ...
Notre anti-héros va le rester jusqu'à la fin : bref une crapule de la pire espèce. Je me suis demandé pourquoi on a eu droit à toutes cette série de meurtre et de descente aux enfers.
J'ai cru que viendrait le moment de la rédemption. Ce ne fut malheureusement pas le cas d'où ma relative déception. L'auteur nous a livré un portrait cynique du grand banditisme italien des années 90 entre corruption et terrorisme. Je n'aime pas la violence gratuite ou même la violence pour l'argent.
A noter que la fin de ce récit ne m'a guère convaincu et que la trame demeure assez classique.
l'histoire tourne autour d'un italien: Giorgio Pellegrini.
Les dessins sont excellents, les dialogues aussi, et l'histoire est très agréable à lire.
une descente aux enfers très bien orchestrée par trois auteurs italiens talentueux.
On attend la suite avec impatience.