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uite à la disparition soudaine de sa sœur Elina, la princesse Nina de Wyndia entreprend de partir à sa recherche en compagnie du guerrier Cray. Mais, en plein désert, leur vaisseau des sables essuie une terrible tempête dont il sort très endommagé. Parmi les débris de matériels, la jeune fille découvre un jeune garçon, Ryu, qui entend une voix le poussant à se mettre en quête de quelqu’un. La même nuit, très loin de là, Fou-Lu, demi-dieu fondateur de l’Empire ressuscite et affronte un comité d’accueil peu enclin à le voir réapparaître. Au matin, Nina décide de se rendre avec Ryu dans la ville la plus proche, Saraï, afin d’en rapporter les éléments nécessaires au dépannage du navire, pendant que Cray monte la garde sur les lieux du naufrage. Mais leur périple n’est pas de tout repos et les jeunes gens s’aperçoivent qu’un peu partout les dragons, d’ordinaire assez calmes, s’agitent provoquant de nombreux dégâts. La présence de Ryu aux endroits dévastés par les créatures légendaires en serait-elle la cause ?
Les adaptations en manga de jeux vidéos fleurissent et c’est au tour de Breath of fire IV de se décliner en version papier sous le crayon d’Hitoshi Ichimura (Tales of Symphonia). Dès les premières pages, le lecteur plonge dans une aventure héroïco-fantastique comme il en existe beaucoup, mais un peu plus abruptement qu'à l'accoutumée puisque l’album commence par l’orage qui prend dans sa tourmente folle le vaisseau de l’héroïne, sans que les raisons de sa présence à bord ne soient encore exprimées. L’impression de prendre le train en route est donc assez forte, sans pourtant durer trop longtemps, car le récit se déploie ensuite permettant de recoller les morceaux et de combler les lacunes de celui qui ignore tout de l’univers originel. Rencontres et péripéties se succèdent dans une quête classique au tempo bien marqué, ni trop rapide ni trop lent, permettant d’avoir une vue d’ensemble des lieux traversés comme de la situation de chacun et de découvrir les caractères des protagonistes. Parmi eux se détachent forcément Nina et Ryu, qui forment un duo assez bien assorti, ainsi que Fou-Lu, apparu l’espace de quelques planches seulement et dont on ressent fortement le charisme. En revanche, il est dommage que Cray, dont le rôle n’est guère défini, s’efface si rapidement, pour ne revenir qu’à la fin du volume. Reprenant les canons du shônen, le dessin de l’auteur se révèle soigné et met l’accent sur un chara-design plutôt accrocheur. Attitudes et émotions sont parfaitement transmises par un trait qui n’hésite pas à les exagérer un petit peu, frisant parfois la caricature. Dragons et armures ne manquent pas d’être détaillés, tandis que les décors et les navires sont au contraire moins fouillés. Le découpage dynamique pallie la linéarité de la narration et la sert relativement bien dans les scènes d’action.
Loin d'être exceptionnelle et inoubliable, cette nouvelle série se laisse néanmoins lire avec plaisir et distille quelques éléments propres à éveiller un intérêt pour la suite. Tout juste suffisant pour se pencher sur le volume suivant.
Encore une adaptation tirée d’un jeu vidéo. On va suivre les aventures du jeune Ryu qui ignore ses origines et qui découvrira qui il est, au cours de son voyage pendant lequel il rencontre divers personnages. C’est une recherche des indices de son passé. On entre d‘ailleurs tout de suite dans le vif du sujet.
Encore une fois, cela ne sera pas une série exceptionnelle mais dans la moyenne des productions actuelles. Pour une adaptation en manga, c’est plutôt satisfaisant aussi bien sur le plan scénaristique que graphique. En effet, un dessin tout à fait convenable avec un beau visuel.
J’avoue que l’intrigue est un peu complexe et qu’il faudra s’accrocher à la lecture mais au final, on y parviendra. Le final sera quand même assez vite expédié.
Je vais rester indulgent dans ma notation. Sympathique mais sans plus.