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es jeunes hommes propres sur eux qui butent les trouble-fête de la raison d’Etat ont-ils le statut de fonctionnaires ? Ce n’est pas ce genre de question qui doit préoccuper Sisco-Castiglioni – "arrêtez-vous à Sisco, ça ira" – le matin au réveil. Pas plus que la garantie de l’emploi ou les conditions de travail. D’une part, parce qu’il y aura toujours des gêneurs qui se découvrent des scrupules au point d’être prêts à vider leur sac sur la place publique et dont il faudra s’occuper, y compris au Château. D’autre part, les ors de la République comme environnement et les jarretelles de certaines secrétaires comme entrave, il y a pire. S’il n’y avait un témoin et une journaliste futée, la routine pointerait son nez…
Nouvel arrivé dans la bande de la Troisième vague, Sisco ne dépare pas la galerie constituée par les Larry Max et autres Alpha. L’originalité, relative, vient du fait que les auteurs n’ont pas cherché le dépaysement outre-Atlantique, ni à mettre en scène un redresseur de torts épris de justice, mais à donner la vedette à un homme de main mandaté par quelque autorité agissant pour le compte de la Nation française. Il est heureux (?) de constater que les rouages du pouvoir et certaines consciences ne sont pas moins douteux dans l’Hexagone que chez l’Oncle Sam. Du rythme, des flingues, un dessin qui soigne le réalisme des décors et des véhicules sans négliger les personnages, et une pincée de sexe en prime (non, ce n’est pas douloureux…). Vite lu, c’est un fait, mais cette nouvelle série devrait faire le plaisir des lecteurs occasionnels et ne pas arracher de grimaces aux puristes prompts à s’accorder une parenthèse en terre franco-belge format 46 planches. Tir ciblé, précis et juste.
Sisco est un personnage exagérément détestable. C'est un tueur sans scrupule qui agit pour le compte de l'Elysée. En effet, le Président de la République aurait le droit de se débarrasser de ses propres conseillers devenus trop gênants. C'est là que Sisco intervient pour faire le ménage avec froideur et professionnalisme.
Je ne crois pas une seule seconde que le plus haut personnage de l'Etat ait recourt dans une démocratie comme la nôtre à des tueurs à gages. Bien sûr, tous les présidents ont leur défauts mais présenter les choses de la sorte me paraît peu conforme à la réalité. Cependant, la raison d'état prédomine quelque fois et les scandales de la République nous rappelle que tout n'est pas toujours rose.
Les dessins sont plutôt convenables et le découpage est plutôt réussi pour une lecture dynamique. Bref, sur la forme, c'est satisfaisant. Il est dommage que le scénario soit si poussif en utilisant tous les clichés du genre. Pour autant, je dois admettre que la série se bonifie au fil des tomes. J'aime bien les intrigues dans le milieu politique, c'est un de mes faibles. Bref, c'est une série qui va s'avérer efficace, distrayant et prenant.
Série divertissante qui se lit plutôt bien. Le thème des services secrets français est intéressant. Les scénarios et les dessins s'améliorent au fil des tomes. Dans la lignée de la collection Troisième Vague.
Je suis tombé sur une EO en occase pas cher: j'aurai du me douter que la côte était représentative de la quilité de la BD.
Les dessins sont bien ancrés dans notre époque, le découpage est classique, les couleurs en peu trop sombres pour moi.
L'idée de base est pas mal, mais le développement fait passer nos services secrets pour les Dupont et Dupond français. Le scénario a trop de clichés (rivalité entre collègues, la belle de service, le rendez-vous de nuit sous la pluie) et l'on devine facilement la fin . Dommage...
Comme c'est un dyptique je pars à la recherche du tome 2: la fin laisse espérer de bonnes choses pour la suite.
La première bonne surprise de cette BD est que pour une fois on évite de se retrouver dans les méandres de la CIA ou des FBI. L'action se passe en France dans les services chargés de la protection rapprochée du Président. En fait le terme protection ne concerne pas spécialement sa surveillance physique mais plus largement tout ce qui pourrait nuire à son image ou son action. Un des membres de l'équipe, Sisco, est ainsi chargé de faire taire un conseillé qui a décidé que sa conscience ne pouvait plus supporter certains agissements. Opération à priori de routine mais qui va se compliquer du fait de la présence d'un témoin.
La deuxième bonne surprise est que le personnage central n'est pas un justicier, un preux chevalier. C'est au contraire un tueur froid, sans état d'âme, cynique, prêt à tout pour accomplir son boulot. Cela procure un sentiment bizard puisque le récit créé une proximité avec Sisco mais que l'on ne peut s'empêcher d'éprouver de la compassion pour les personnes qu'il traque.
La narration est efficace, énergique. L'intrigue, sans être complexe, se déroule méthodiquement et offre son lot de rebondissements.
Le dessin réaliste n'est pas en reste. Il offre des décors précis, des personnages crédibles et charismatiques et rend bien la sensation de mouvement.
Bref, cela se lit vite, mais c'est distrayant, efficace et prenant. A suivre.
L'idée d'un agent secret à la française est plutôt séduisante d'autant plus que les dessins sont très réussis. Mais le scénario est très vite en rade, l'agent secret Sisco se révélant assez peu professionnel puisqu'il s'autorise de supprimer un politique trop bavard devant témoin.
Puis c'est l'escalade des clichés : conflit inter-service, secrétaire très "proche" de son patron, bavures et dégats collatéraux très nombreux.
Bref ce qui aurait du être une bonne histoire d'espionnage se transforme en jus de boudin....
Dommage!!
6/10.
Je trouve ce premier album plutot réussi.
Niveau dessin je connaissais déjà dans l'agence, qui m'avais donc plus.
Pour l'histoire je trouve que cela change de voir que les meurtres organisés pour raisons d'états ne se font pas qu'en Amérique, de là à dire que c'est exagéré, je ne sais pas du tout, tout est possible dans se bas monde.
Bof, bof, bof…
DESSIN : pas mal, je dirais même plus, mais quel dommage qd on lit cette BD… :
SCENARIO : Là, je dis : « oui c’est possible, mais à ce point ??? ». Non franchement, le scénario nous prend pour des cons de première !!!
Que des assassinats « pour raison d’Etat » soient exécutés, c’est évident que cela se fait, faut pas être naïf de chez naïf, mais ici, faut pas charrier : j’aime le sensationnel, mais faut pas trop pousser…D’autant plus que tout ceci nous est présenté comme qlq chose de « quasi normal »…Routine de chez routine !
Allez, restons sérieux : oui, OK, certaines personnes sont intimidées et c’est certain de chez certain que des « gens » se sont fait « accidentellement » assassinées…Mais certainement pas de cette manière si « routinière » !!!! La BD ne sais plus à quel sein se vouer ???? Ce n’est pas les sujets qui manquent…Alors, stop, j’achète le T2. pour connaître la fin et après, hop, poubelle de mes souvenirs !!!!!!!!
SAUF, SAUF, si….Allez, le scénariste, fais nous PLAISIR !!!!!!!!!!!!!