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epuis que l’invasion du Japon – devenu Area 11 - par le Saint-Empire de Britannia lui a pris sa mère, ses jambes et sa vue, l'immobilisant dans une chaise roulante, Nunnally vit à l’académie Ashford, entourée des soins et de l’affection de son frère Lelouch. Aussi, se précipite-t-elle sur les lieux lorsqu’une explosion terroriste dévaste un ghetto nippon que son aîné avait l’habitude de traverser. Lelouch a malheureusement disparu, mais Nunnally découvre dans les décombres une créature étrange, Nemo, qui lui propose un pacte. L’ayant accepté, la jeune fille reçoit le pouvoir geass de commander un Knigthmare, robot surpuissant. Aussitôt, pour venger son frère, elle décime les forces britanniennes présentes sur place. Revenue à son état normal, Nunnally se rend compte qu’elle devra désormais cohabiter avec la part d’ombre qui est en elle.
Après Lelouch of the Rebellion et Suzaku of the counterattack, voici un nouveau spin-off de la série animée Code Geass. Là, où les deux précédentes histoires dérivées s’intéressaient à des figures principales et charismatiques, le récit proposé par Tomomasa Takuma est centré sur Nunnally, la sœur effacée, douce et fragile de Lelouch Lamperouge. Les qualificatifs qui la décrivent disent assez que la gentille handicapée n’a guère l’étoffe d’une héroïne de caractère capable de porter sur ses frêles épaules l’ensemble d’une aventure. Dès les premières pages de ce volume initial, le récit se ressent de ce décalage entre la gracilité du personnage et ce que le scénariste veut en faire à travers l’exploitation et l’exacerbation de ses sentiments les plus sombres qui trouvent leur concrétisation dans le Geass. Impossible d’y croire vraiment, même si, conformément à l’image donnée d’elle, Nunnally est supposée se servir de son Knightmare pour ramener la paix. En ajoutant à ce postulat peu crédible une narration confuse, la multiplication des forces en présence, le lecteur obtient un mélange discordant, où il est malaisé de se retrouver. Impression encore renforcée par une trop rapide succession d’évènements ne laissant pas la possibilité de respirer ni d’assimiler les informations. Reste alors le graphisme qui, sans être exceptionnel ni déroger aux canons du genre, s’avère relativement plaisant, à défaut d’être suffisamment lisible dans les scènes d’action.
Il manque beaucoup pour que Code Geass - Nightmare of Nunnally puisse convaincre. À réserver aux seuls amateurs absolus de la série-mère. Et encore.
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