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vec Pema Ling, Georges Bess a réussi à créer une série atypique et attachante. L’auteur du Lama Blanc y développe une mythologie qui n’est pas sans rappeler celle des meilleurs westerns. Néanmoins, c’est avant tout une histoire himalayenne. L’héroïne croise différents esprits de la montagne et autres bonzes remplis de sagesse. Ces éléments sont parfaitement intégrés et, jamais, le récit ne tombe dans un mysticisme teinté de fantastique.
Ce cinquième tome marque malheureusement un peu le pas dans la légende de Péma Ling. Très peu de nouveaux éléments sont apportés à la trame générale, si ce n'est l’apparition du mystérieux Katouk le tulpa. Le scénario peut se résumer au rétablissement de Péma après une terrible chute et la découverte d’un nouveau mal qui frappe toute la région. La réalisation reste soignée, et le dessinateur, continuant de travailler sur la base documents photographiques, s’applique avec talent à dépeindre le plus fidèlement possible les habitants et les paysages enneigés des haut-plateaux tibétains.
Il reste à espérer que l’auteur saura clore sa série, sans trop de digressions, en reprenant le modèle dynamique qui a fait le succès et la qualité des premiers volumes.
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