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n 2384, dans une mégapole qui ressemble à ce que sera devenue New York, deux agents spéciaux déjantés façon Starsky et Hutch sèment la pagaille et résolvent des affaires criminelles. Le tout sur fond de conflit interplanétaire et de traffics en tout genre, l’hémoglobine se taillant évidemment la part du lion…
Starlight est a priori une BD de science fiction. En effet, ici l’idée n’est pas de s’attarder sur ce que pourrait être devenu notre monde, ou alors d’utiliser le futur pour mieux pointer du doigt les dérives de notre présent. L’ambition des auteurs est tout autre : planter le décor (un sorte de seventies revival, très tendance, remixé technofuturiste), y installer un duo de flics qui emprunte à tous les standards du genre (ici, le karateka et le Jackson Five), les faire canarder tout ce qui bouge et… regarder le résultat ! En effet, on a le sentiment que cette histoire échappe progressivement à ses auteurs pour devenir devenir une mixture étrange, heureusement suffisamment légère pour éviter d’être indigeste.
Là où la plupart des duos du genre reposent sur un scenario nerveux agrémenté de dialogues ciselés, Starlight ne propose qu’une histoire au rythme bizarre, mou tout en étant explosif, et des dialogues insignifiants. A trop vouloir aborder des sujets aussi variés que la politique, l’homosexualité, la mafia, le conflit Terre-Mars, l’écologie avec en toile de fond plusieurs enquêtes qui s’entremêlent, Gualdoni finit par ne faire que survoler le tout, et le lecteur sera bien en peine de deviner où il veut en venir. Et pour autant, la lecture reste rapide tant l’intrigue est réduite à sa plus simple expression.
L’univers graphique est à la mesure du propos : plutôt typé comics, foisonnant de couleurs, de décors psychédéliques et démesurés, et parsemé comme il se doit de cadrages impossibles. Paradoxalement, alors que l’ensemble paraît plutôt lourd au début, c’est bien l’aspect graphique qui crée l’unité et la continuité dans cette BD et qui permet au lecteur de rester dans l’histoire.
Perplexes. C’est probablement ainsi que Starlight laissera ses lecteurs. Etait-ce bien l’ambition des auteurs ? Il n’est pas certain en tout cas que ce soit la meilleure façon de commencer une série.
Une bd déjantée au scénario un poil vulgaire !
Concernant le dessin et la mise en page, l'ensemble va avec le reste, que du bon !
Dommage, on reste sur sa faim !
Et bien moi, personnellement, je trouve la critique BD Gest très sévère.
J'ai passé un moment très agréable avec ces 2 flics complètement déjantés qui m’ont vraiment bien fait délirer.
J’ai un faible pour les histoires tarées et celle-ci trouve bien sa place entre les «Spoogue» d’Olivier Milhiet et «Le grand Chambardement» de Torgnoll (Serge Pellé)
Les cadrages, les angles de vue, les couleurs vives, les tronches des héros, les cases pleines de détails et le scénario de fou font de cette BD un petit bijou vraiment original.
C’est aussi bien dommage que le 2ème tome ne verra jamais le jour.
Cependant ça vaut le coup de jeter un œil au premier !!!