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La porte de Jade Récits érotique de la Chine ancienne

17/12/2009 27927 visiteurs 4.0/10 (2 notes)

A yant déniché dans la bibliothèque du fils de ses patrons une série de livres galants, Ye-Zi, domestique empotée mais mignonne, ne résiste pas à la curiosité et les feuillette lorsqu’arrive le séduisant A Li aux idées révolutionnaires. Celui-ci lui permet de conserver les ouvrages afin d’en savourer les secrets. La jeune fille se laisse alors emporter par les aventures sensuelles d’un étudiant perdu dans un jardin habité par de peu farouches jouvencelles, d’une noble damoiselle surprise en pleine lecture licencieuse, d’une femme mariée se donnant au sosie de son époux et d’un apprenti chargé d’une mission de confiance et d’importance auprès d’une marchande de thé…

Origine du monde, la « porte de Jade » désigne, dans la littérature chinoise, le sexe féminin, fascinant, intrigant, chaleureux, prometteur. Elle est au cœur des livres « jaunes » ou « d’oreiller », ces textes érotiques où les métaphores poétiques et les illustrations sans équivoque accompagnent, pour le plaisir des sens, des récits d’amourettes aux ébats explicites. C’est aussi un titre parfait pour le collectif, publié dans la collection Bao des éditions Paquet, qui rassemble quatre nouvelles au caractère voluptueux, héritées de la Chine ancienne et introduites par une histoire faisant office de fil rouge. L’action de cette dernière est située à Shanghai dans les années trente, époque à laquelle les œuvres galantes étaient encore tolérées et n’avaient point été étrillées par les foudres de la Révolution Culturelle.

Dès le début, la relation entre Ye-Zi et A Li est teintée de romance et annonce un dénouement en adéquation avec le contenu de l’ouvrage, la révolte qui sourd chez le jeune homme n’ayant qu’une importance moindre. Elle constitue également de prétexte idéal pour la mise en abîme et la découverte des contes qui suivent. Ceux-ci, comme l’introduction, sont imprégnées de cette pensée taoïste qui veut que l’acte sexuel permette de maintenir une bonne santé physique et spirituelle. Ils développent aussi des idylles empreintes de tendresse où se mêlent parfois fantastique, rêve et humour. Mais, bien que d’un caractère indéniablement chinois, tous reposent sur des arguments et des éléments qu’on retrouve dans la littérature occidentale. Les héros servant de fil rouge pourraient être n’importe quels employée et son patron – les amours ancillaires ne manquent pas dans nos textes, licencieux ou non, tandis que l’étudiant du « Jardin des Pêchers en fleurs » rappelle certaines figures masculines parties vivre chez les fées et revenant dans ce monde pour trouver leurs famille et amis morts depuis des siècles. Quant à l’épouse du « Cas de la chemise de perles », malgré une fin moins glorieuse, sa méprise évoque celle d’une Alcmène séduite par un Zeus qui a pris les traits de son mari. Ceci mis à part, les récits possèdent un charme indéniable et se parent d’une sensualité légère et vaporeuse, que le graphisme des différents auteurs sert plaisamment. Chaiko (Shanghai) signe la couverture et l’histoire de base dont les dessins sont plutôt élégants bien que desservis pas une mise en couleurs en peu trop pâle et froide. 7th Orange offre un raz de marée rosé et expressif dans « Le Jardin des Pêchers en fleurs », tandis que Sun Rui (« Le cas de la chemise de perles ») étonne par son trait travaillé et détaillé. En revanche, les dessins de Sheng Tao (« La lectrice du pavillon de l’aile ouest ») et de Cheng Cheng (« Précieuses feuilles du pic de jade ») se révèlent plus classiques, tout en s’ingéniant à rendre au mieux les émotions des protagonistes.

Loin d’être une œuvre sulfureuse, La Porte de Jade a la saveur des bluettes sentimentales, la volupté éloquente en plus. Néanmoins, l’érotisme, pourtant bien présent, tarde à titiller les sens du lecteur averti. La faute en revient peut-être à des contes plutôt ordinaires ou à une narration sans chaleur ni piquant ?

Par M. Natali
Moyenne des chroniqueurs
4.0

Informations sur l'album

La porte de Jade
Récits érotique de la Chine ancienne

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L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 05/09/2020 à 12:53:34

    Dernièrement, on découvrait un nouvel auteur chinois qui publiait en France « Love, fragments Shanghai ». Les lecteurs découvraient un auteur avec beaucoup de potentialité. On était tout d'abord surpris par un graphisme d'une beauté remarquable.

    Cela se confirme avec ce nouvel opus qui met en scène des récits érotiques de la Chine ancienne. Le dessin est à couper le souffle. J'ai rarement vu mieux. Pourtant Shaiko se fait assister par 4 autres dessinateurs de talent pour former tout un collectif. En ce qui concerne le fond, c'est une véritable ode à la sensualité. Les auteurs n'ont pas pu produire cette ouvrage dans son pays plutôt fermé sur la question.

    Pourtant quand l'Empire du Milieu devient l'Empire de la passion : cela donne lieu à une porte de Jade qui réactualise avec force et envie la tradition chinoise du récit érotique initiatique.

    Si certains récits valent le détour pour leur graphisme remarquable, d'autres sont un peu plombés par un scénario qui manque de surprise. Le dosage parfait n'a pas encore eu lieu. Gageons que la prochaine fois sera un sans faute...

    freddie2 Le 05/02/2012 à 15:22:20

    trés belle bd érotique. On approche là l'érostisme chinois, avec de la sensualité, du plaisir et des dessins sublimes.