A
u début de l’année 1945, l’Allemagne est prise entre deux fronts : à l’Ouest, les Alliés ont franchi le Rhin ; à l’Est, l’Armée Rouge se dirige vers Berlin. Si l’espoir commence à abandonner les soldats de la Wehrmacht, quelques soubresauts de haute voltige animent encore un ciel désormais en ruine. Les ME 262, véritables tombeaux volants, sont pilotés par des hommes dont le courage frôle souvent l’inconscience, voire la folie. Nikolaus Wedekind est l’un d’entre eux. S’il a jusqu’à présent échappé à la mort, c’est certainement grâce à ses qualités exceptionnelles… à moins que Méphisto, un mystérieux chien doué de la parole, n’en soit la cause.
Cet élément fantastique, présent depuis les premières pages de l’histoire, avait de quoi surprendre. Deux albums plus tard, le diabolique canidé fait presque partie des meubles, et donne au récit un côté kitsch, peu compatible avec les atrocités de la guerre. L’autre fil rouge, concernant les conditions du décès du frère de Nikolaus, a lui aussi du mal à se délier, Philippe Pinard distillant les indices au compte-gouttes. Demeurent des scènes de batailles aériennes rondement menées, une ligne claire très agréable, et un souci du détail, qui pourra cependant rebuter les néophytes, renforçant l’authenticité de l’ensemble. Pourtant, malgré d’indéniables qualités, Ciel en ruine, après trois tomes, peine encore à prendre son envol.
Lire la chronique du tome 1
Les planche 2 à 18 sont superbes ! Les combats, voltiges, attaques au sol se succèdent à un rythme effréné. À lire, à relire, à thésauriser... 9/10 pour cette partie.
Hélas, le clebs Fisto-Faust repointe sa truffe, ainsi que trois pilotes compères de Nikolaus pour 8 planches de divagations, dialogues abscons, et comportements hallucinés. On tombe à 3/10. À la lecture, on devrait faire l'impasse sur ces pages, ce qui rehaussera l'intensité dramatique. Tout ce qu'on y apprend, c'est qu'ils connaissaient le frère (décédé un peu mystérieusement) de Nikolaus.
De prime abord, la mission « sur mesure » d'attaque au sol en Poméranie semble improbable dans une Luftwaffe minutieusement contrôlée. Pourtant... dans ses mémoires « Pilote de Stukas », Rudel décrit de telles missions avec des avions savamment mitonnés; Chapeau donc au scénariste ! On remonte à 7/10. Au fait, je vois un T-34 arriver à vive allure; ne pourrait-il pas pousser Fisto sous ses chenilles ?
fan de la série depuis le tome 1, je ne peux que conseiller cet album qui nous
plonge dans les derniers jours de la luftwaffe. scénario original et trés documenté servi par une ligne claire magnifique.