D
ans un hameau isolé où il reçoit les leçons d’un maître chasseur de démons, Rintarô Tsutsumi, dix ans, n’a qu’un désir : combattre au plus tôt les créatures possédées qui pullulent à l’extérieur. Après une malheureuse expérience qui a failli coûter la vie à sa sœur, l’apprentissage du garçon est accéléré, son mentor acceptant enfin de lui enseigner le maniement du Shinrei Mahaken, une puissance arme anti-monstre. Cinq ans plus tard, dûment formé, Rintarô part à la découverte du vaste monde afin d’accomplir ses devoirs de traqueur de démons. Très vite, il doit faire preuve de ses talents en affrontant des rats infernaux qui rendent la vie impossible à un paysan et sa mère, puis en sauvant in extremis la petite Mayu et son frère Kota des griffes d’infâmes samouraïs zombis. La joie est cependant de courte durée, la fillette devant être sacrifiée à des singes démoniaux afin d’assurer la tranquillité de son village…
Avec Kirihoshi, Yuuki Nakashima surfe allégrement sur la vague des - trop ? -nombreux shônen d’aventure usant, voire abusant, du fantastique, des combats, de chimères toutes plus hideuses et terrifiantes les unes que les autres, et d’un humour plus ou moins dégrossi. Le lecteur ne s’étonne donc pas de rencontrer un héros remuant et intrépide, prêt à tout pour faire ses preuves et marcher sur les traces non seulement de son guide mais aussi de ses parents tombés face à une créature monstrueuse, qu’il venge donc par la même occasion. Et pour expliquer cette invasion de démons affamés, rien de tel que de placer le récit à l’ère Sengoku, cette époque troublée des provinces nippones en guerre permanente. Cela permet même d’intégrer quelques créatures consistant en fantassins et en cavaliers possédés, et de dessiner ainsi ce qui ressemble à un centaure bardé d’une armure à lamelles typique. D’ailleurs, il faut reconnaître qu’en matière de bestiaire, l’auteur n’est pas mauvais et sait profiter du caractère de tous les animaux métamorphosés qu’il met en scène pour les besoins de son histoire. Néanmoins, celle-ci se révèle relativement légère malgré les nombreuses scènes d’action et la variété des rencontres faites. Sans doute parce qu’aussi sympathiques ce soient les personnages humains ou retors que soient les monstres, le scénario peine à emporter le lecteur. En effet, la série ne comportant que deux volumes, tout est trop rapide et les éléments s’avèrent mal exploités, peu fouillés. Graphiquement, Kirihoshi ne se démarque pas non plus des autres titres du même genre, avec son trait marqué, ses trames d’accélération propres aux affrontements, ses protagonistes assez stéréotypés.
Impu, garura, kentori et autres koboedos ne laisseront qu'un pâle souvenir de cet album sans grande envergure, bien qu'assez plaisant à la lecture, et dont le principal défaut est de ressembler à tant d'autres.
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