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oué soit Game over ! Le tome 4 venu, il n’y a pas franchement besoin de se casser la tête pour parler de ce nouveau recueil de gags. Ni même de se fracasser le crâne comme le petit barbare qui cherche à sortir du labyrinthe dans lequel il erre, à échapper aux Blorks ou à sauver un laideron. Ça ferait ton sur ton, certes, mais les commentaires qui accompagnaient la sortie de Gouzi, gouzi, gouzi pour situer la série et présenter sa mécanique restent tout à fait valables.
Pourtant, il y a au moins deux changements à noter. Le premier, c’est que les gags ont été soufflés aux auteurs par une trentaine de fans mis à contribution pour composer de nouvelles recettes avec les mêmes ingrédients. Histoire d’éviter la sclérose en planches. Le second, le ton est donné dès la couverture, c’est que la sauce est plus gore. L’idée est toujours de se marrer en suivant les malheurs du nabot et de sa princesse, sacrifiés sur l’autel du rire, sous une forme adoucie par un dessin typé "jeunesse", mais le moins qu’on puisse dire, c’est qu’un palier est franchi. Faut-il y voir un lien de cause à effet ? Peut-être. Et quelque chose nous dit que Oups ! ne contient pas forcément le gratin des suggestions en la matière (à quand Les interdits de Game over, distribué en librairie sous un film opaque et flanqué d’un sticker « Réservé à un public averti » ?). Pas de quoi s’offusquer, ni de ce virage ni de l’appel à la communauté, et encore moins de jouer les peine à rire cependant, puisque la série se renouvelle, en gagnant au passage une note plus épicée.
Enfin Midam et Adam se lâchent. Cela donne une série gore désopilante. Ils se rapprochent tout doucement de l’humour noir (rouge ici ?) des Idées Noires du grand Franquin, le cynisme en moins, s’agissant d’un univers fictif de jeu vidéo où tout est permis. Cette série gagne en qualité au fur et à mesure des albums. Vivement le prochain !