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ernandez Britten est détective privé. Las de prendre en filature maris et épouses infidèles, il se morfond dans l’attente d’une affaire sérieuse. Le souhait du « Bourreau des cœurs » - c’est ainsi qu’on le surnomme dans le milieu - est enfin exaucé lorsque Charlotte Maughton, fille d’un gros éditeur, le contacte. Elle lui demande d’enquêter sur les circonstances du décès de son fiancé, officiellement suicidé la veille de son mariage. Fern, en compagnie de son associé Stewart (un sachet de thé !), remontent alors une piste qui manque de fraicheur et les ramène sur les pas d’une ancienne affaire...
Premier ouvrage de l’anglaise Hannah Berry, Britten et Associé joue habilement avec les codes du polar noir. L’intrigue, sans être haletante, reprend ainsi tous les éléments nécessaires à ce type de récit - détective désabusé, charmante cliente, affaire peu reluisante - et y intègre quelques fantaisies et situations improbables, humour et répliques bien senties.
Imperméable, borsalino et Beretta en holster, rien ne différencie un Nestor Burma ou un John Blacksad d’un Fernandez Britten, si ce n’est que ce dernier partage ses états d’âme et avancées d’enquête avec son sachet de thé. Dialogues imaginaires, moments de réflexion, souvenir d’un associé disparu... rien ne permet de trancher, mais ce mystère participe pleinement au décalage du récit.
La voie off omniprésente et le dessin très typé, autant que le détective aux traits latino que l’on prend pour un français (sic), apportent également beaucoup de charme à l’histoire et immergent dès les premières pages le lecteur dans l’ambiance. L’atmosphère humide et sombre est parfaitement rendue par un dessin au crayon et à l’aquarelle, dont les tons sont presque monochromes et délavés. Seul reproche, le cadrage peut être trop varié et audacieux, qui manque parfois de précision et peu perturber la lisibilité d’une scène ou deux.
L’auteure, sans renouveler le genre, propose un polar original et esthétique. Le lecteur suivra avec plaisir le détective démêler le fil d’une enquête sombre dont l’acte final pourrait être sous titré par « Qui sème le vent récolte la tempête »...
J'avais réellement envie de mettre une note plus élevée à cette oeuvre dont le dessin plutôt sombre est plutôt bien travaillé malgré des cases à de fortes variations de taille. Il y avait une ambiance so british !
Cependant, après coup, je me suis rendu compte que cette lecture m'a profondément ennuyé. Non pas que je n'aime pas les enquêtes policières à la Agatha Christie où il y a toujours un fameux coup de théâtre à la fin quand on découvre l'identité de l'assassin. Non, je ne me suis pas accroché car embourbé dans une intrigue qui a voulu trop en faire et trop en dire. Le flot d'informations et de fausses pistes peuvent véritablement noyer un lecteur lambda qui aura du mal à suivre.
Par ailleurs, le héros parle tout seul ou à un être invisible sans que la moindre explication nous soit donnée. Je suppose qu'il s'agit d'un associé imaginaire, fruit de l'imagination ou un fantôme qui hante l'esprit du héros. Bref, c'est nébuleux malgré un traitement original du scénario.
L'histoire d'un détective pas très héroïque qui met le nez dans des affaires qui le dépassent. Mélange d'absurde (un sachet de thé pour associé) et de réalisme policier. Le graphisme est très réussi. Les textes aussi. J'ai été pris par l'histoire, sans être complètement absorbé. Le fond, sous des aspects humoristiques, est assez sombre. Le contraste est bien servi par l'histoire et les dessins sépias.
Histoire policière à l'intrigue de départ banale mais qui est traitée de façon originale, le privé looser enquêtant sur le décès suspect du fiancé de la riche héritière en compagnie de son fidèle confident qui n'est autre qu'un sachet de thé !
Tout en reconnaissant le travail et la recherche tant au niveau de l'histoire que des dessins, je dois avouer que je n'ai pas accroché, ne me sentant nullement concerné dans cette ambiance sombre et glauque.
Pour amateur du genre.
Quelle claque !
Un album policier de très très bonne facture !
Les dessins sont époustouflants et les couleurs sombres collent parfaitement à cette atmosphère tout droit sortie d'un roman noir. Le seul reproche qu'on peut faire, à mon avis et à celui de la preview, provient de la trop grande noirceur de certaines cases qui empêche de bien suivre l'action. Mais là, on chipote !
Le découpage est également à souligner. Certaines planches valent le détour juste pour la mise en page (différents angles de vue, gros plan,...)
Le scénario, quant à lui, nous livre un bien beau mystère digne de la "reine du crime". L'histoire propose son lot d'indices et de pistes. La révélation finale laisse le temps à la réflexion et au brassage des pages pour vérifier les enroules.
Le personnage principal, Fern Britten, est une intrigue à lui tout seul ! Ingénieux et... Je ne sais pas ! "L'absolue moralité est un luxe réservé aux myopes" J'adore !