« Dis papa, pourquoi la dame, elle se balade en petite tenue accrochée à la gouttière ? »
« Ben tu sais, la dame elle est interprète au Parlement européen de Strasbourg, alors quand elle se retrouve à Lisbonne et que sa robe la gène pour échapper à de vilains messieurs, ben elle l’enlève et nous fait profiter de sa plastique, une jolie vue de la ville en arrière-plan ».
« J’ai pas trop envie de faire interprète alors… le vertige, le regard des autres, tout ça… Mais c’est que ça cette BD ? »
« Non, non, elle est plutôt sage la dame tu sais. C’est une histoire d’espionnage, d'opposition est/ouest héritée de l'après-guerre mais qui s’efface le temps de quelques passages rigolos pour que les ex-ennemis puissent s'unir et ruiner les plans d’une nouvelle catégorie de méchants : les extrémistes qui maltraitent le Coran. Mais je t’ai raconté le 11 septembre, non ? »
« Oui, oui ; la guerre froide aussi, avec les américains qui sont souvent plus malins que les russes qui eux sont plus méchants. Dis, un CD-rom, c’est pas un peu ringard pour stocker des archives ultra-secrètes ? »
« Un peu, mais ça voyage bien dans un sac à mains. On ne le confond pas avec un stick de rouge à lèvres comme une clé USB par exemple. »
« Suzy/Shania met six albums pour retrouver son père ; c’est pas un peu rapide ? »
« Euh… (tactique changeons de sujet) Au fait, t’as vu le dessin est précis, détaillé, l’histoire est solide, il y a un fond d’actualité, de l’humour léger. »
« Oui. T'aimes bien Lady S., alors ? »
« Euh... oui. C'est une BD qui m'en rappelle pas mal d'autres, c'est une lecture qui détend. Et tu as remarqué que je ne rate aucun album de ce scénariste depuis qu'il m'a fait rêver et tenu en haleine pour la première fois. Pourquoi toutes ces questions sur cette série, au fait ? à moi ? »
« Lady S., c’est de la BD "à la papa", non ? »
« … »
La série se poursuit à bon rythme et avec qualité, ainsi qu'un dessin et des couleurs qui fonctionnent. Dommage en revanche d'avoir fait la couverture de la scène où Lady S se ballade - encore ! - en sous-vêtements sur les toits. C'est symptomatique de l'envie de vendre son héroïne sexy, mais pas franchement nécessaire pour les lecteurs qui suivent la série de près et n'apprécient pas forcément cet aspect très "premier degré".
Pas déçu par ce nouvel opus.
Le scénario reste solides avec sa dose d'action et de suspens.
Les dessins sont impeccables comme depuis le début de cette série.
Et cette fois-ci l'histoire se passe en Europe.
Le retour du père prodige laissse entrevoir un épisode en Russie.
Très bon divertissement.
7/10.
Un bon album que ce sixième tome, même si pour moi le meilleur reste "Jeu de dupes". Il y quand même 2 choses que je n'apprécie pas trop :
- les allusions aux autres séries de Van Hamme (XIII, Largo) ne sont pas très heureuses
- l'héroine trouve toujours le moyen de finir en petite tenue sur un toit d'immeuble : la série n'a pas besoin de çà, pitié M . Van Hamme rhabillez votre Shania dans les prochains tomes !
Autrement le dessin d'Aymond est toujours aussi précis et impeccable, comme celui de Francq dans Largo Winch.
Ce sixième album de Suzan allias Shania est toujours dans la meme réusite que les précédents.
Van Hamme réussit toujours à me faire une joie de lire ses nouvelles oeuvres, quant au dessin rien à redire non plus.
Un bon suspence-espionnage.
Vive le suivant.