A
gadamgorodok, c’est avant tout une superbe couverture qui préfigure parfaitement le contenu de l’album. On y découvre les deux personnages principaux, deux personnages que tout oppose. A gauche le dictateur sans scrupule, arrogant, dédaigneux et hautain. A droite, le pauvre type, celui qui n’a jamais eu de chance et qui se retrouve en position d’infériorité par rapport à son alter ego. Deux personnages que tout oppose mais qui vont être amenés à se rencontrer au cours de cette histoire des plus tragiques. Mais c’est avant tout une histoire d’amour, d’un amour rendu impossible par la cruauté du monde qui nous entoure et par la violence des hommes. La narration de Lapière est parfaitement maîtrisée, nous révélant les différents éléments de l’intrigue au compte-gouttes et gagnant sans cesse en intensité. Le tragique s’installe petit à petit et l’ambiance qui en découle est vraiment prenante.
L’ambiance du récit est magnifiquement mise en images par Bailly qui, dès le début, impressionne par les sentiments qu’il arrive à faire passer par les regards et les traits des visages. Prenez par exemple la dernière case de la page 48. Le regard de cette femme n’est-il pas merveilleux ? Ne peut-on pas y lire l’amour et la passion qui s’en dégage ? N’est-ce pas le souhait de tout homme de voir une fois dans sa vie une femme le regarder de cette manière ? C’est ce qui me plait vraiment dans le dessin de Bailly : il semble simple mais il dégage une telle puissance qu’on y croit, on est pris dans l’ambiance…
Voilà donc un nouvel Aire Libre à découvrir de toute urgence…
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