K
ishi, libraire de son état, tombe amoureux de la belle et mystérieuse Mitsu, cliente régulière de la boutique. Celle-ci se révèle anorexique et présente des marques d'automutilation, mais Kishi, fasciné, commence à fréquenter la jeune femme, qui l'entraîne de plus en plus profondément dans son mal être et ses jeux dangereux.
Dangereux, voire malsains. Mitsu se cherche, essayant de se définir au travers du regard de ceux qu'elle envoûte, sans pour autant y parvenir. La violence augmente au fil des jours et les sentiments du jeune homme alternent entre peur et désir.
C'est une lente mais sure descente aux enfers qu'illustre Maki Kusumoto dans Dolis. Les graphismes sont élégants, tout comme les couleurs, et la mise en scène originale. Un peu trop originale car elle perd le lecteur très rapidement dans cette ambiance étrange et graphiquement non définie. Les tons choisis pour la police de caractères se fondent parfois avec le fond, rendant la lecture encore plus difficile.
Dolis se lit un peu comme un rêve, sans savoir où il faut se sentir impliqué. Le lecteur reste en dehors de cette bulle qui devient parfois plus opaque que de l'encre. Au final, cet étrange ballet amoureux pourra peut-être en fasciner certains, mais laissera vraisemblablement beaucoup de monde indifférent. Ce manque d'empathie est d'autant plus dommage qu'il aurait été possible de créer des atmosphères puissantes sous ce concept
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