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bientôt 25 ans, caissière dans un supermarché pour gagner de quoi manger et payer son loyer, Mathilde s’interroge sur son avenir et sur ces études qui auraient dû lui permettre d’avoir une bonne place. Elle cherche aussi à concrétiser son rêve : devenir écrivain, mais voilà déjà un moment qu’elle planche sans succès sur son manuscrit. Et puis ses amours avec Julien, graphiste en devenir, qu’elle connaît depuis le lycée, ne sont pas au beau fixe. Surtout depuis qu’il passe presque tout son temps avec son équipe et Judith, cette amie pour laquelle il a déjà eu un faible. Tout semble vouloir lui échapper des mains. Pourtant, la solution est peut-être là, toute proche, incarnée par ce client un peu bizarre rencontré à la caisse…
Après avoir remporté un certain succès avec son manfra Pink Diary, Jenny revient avec une nouvelle histoire, dans le format franco-belge cette fois-ci. Épaulée au scénario par Alexis Coridun, elle présente ses personnages et pose le décor dans ce Temps des soupirs au titre si évocateur, parfaitement en adéquation avec le propos. Car ce sont bien les tourments de l’héroïne, l’accumulation de ses déconvenues et de ses sujets de plainte qui sont mis en avant et constituent le départ d’une intrigue qui, si elle paraît un peu trop sucrée, n’en demeure pas moins plaisante et plutôt actuelle. Les préoccupations abordées sont en effet réalistes et peuvent facilement trouver des échos chez le public féminin visé, tandis que le mythe du prince charmant, également au cœur de cet album, a fait rêver bien des jeunes filles en fleurs. Par ailleurs, le ton frais et léger, malgré les soucis évoqués, ne manque pas de s’accorder à un rythme bien cadencé, entre dialogues vivants et monologues introspectifs. L’ensemble est joliment accompagné par le dessin aussi dynamique que typé de Jenny. Celle-ci joue à l’envi sur les expressions et les petits éléments graphologiques inévitables dans le style manga – rougeurs accentuées, goutte de sueur de l’embarras, etc. -, faisant ainsi passer un large panel d’émotions. La mise en couleurs aux teintes lumineuses et agréables de Mini Ludvin et Sally Salami achève de conquérir.
Mathilde ouvre une série destinée aux jeunes filles/femmes qui auront plaisir à lire ce récit plein de fraîcheur et prometteur, malgré un côté un peu convenu et gentiment doucereux.
La plupart des lecteurs n’apprécieront sans doute pas cette Mathilde. A première vue, cela ressemble à un shojo mais en format bd à l’européenne. Il faut dire que l’héroïne Mathilde ressemble étrangement à une certaine Candy qui nous fera revivre la nostalgie des années Dorothée au milieu des années 80. Voilà pour l’influence directe.
Bref, on pourrait très vite analyser cette série comme une guimauve pour adolescente en mal d’un prince charmant. Il faut dire que le scénario ne casse pas vraiment des briques tant la trame est ultra classique. Il n’y aura pas de surprises ou d’innovations au programme.
Pour autant, la lecture demeure agréable pour peu que nous ne soyons pas trop difficiles. Il faut savoir quelques fois apprécier la lecture pop corn.
Mathilde a 25 ans, caissière dans un super marché après une licence de lettres, se pose des questions sur sa relation avec son ami d'enfance en rêvant toujours d'être écrivaine.
On prend de l'intérêt à l'histoire de Mathilde qui raconte ses questions et ses espoirs. Le dessin style manga est frais mais pas très réaliste, on ne sait par exemple pas voir quel âge ont les gens.
A suivre pour voir si ça reste digne d'intérêt, le rebondissement de la fin étant un peu trop téléphoné pour être crédible.