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ans le ciel d’Hiroshima, un Boeing B-29 Superfortress baptisé «Enola Gay» largue «Little Boy», la première Bombe A utilisée comme arme de guerre. Au milieu des décombres de la ville, un enfant hurle, mais aucun son ne sort de sa bouche … Le cauchemar est récurrent et hante les nuits d'Albert Berstein, prix Nobel de physique et l’un des pères de la bombe atomique. Dévoré par la culpabilité, il œuvre depuis pour la paix en mettant sur pied un comité de lutte contre l’utilisation d’armes nucléaires. Un projet pacifiste d’envergure, mais dont l’aboutissement semble fortement compromis depuis qu’un tueur masqué a décidé de supprimer tous les scientifiques liés de près ou de loin aux atrocités d'Hiroshima et Nagasaki.
Dès la couverture cette nouvelle série policière imaginée par Didier Convard présente des accents familiers. Une filiation totalement assumée et qui se prolonge au niveau des personnages, de l’univers graphique et de l’histoire. Nathan Masson, jeune savant réputé, et Etienne Kaplan, membre des services secrets français, ne sont en effet pas sans rappeler le célèbre duo d'E.P. Jacobs. Une transposition des aventures de Blake et Mortimer qui se veut certes plus hexagonale, avec des héros 100% made in France, mais également plus moderne, avec des dialogues plus contemporains et des acteurs plus dévergondés que leurs aînés. Le récit, pourtant situé dans les années 50 et non dénué de discussions de salon et de passages plus scientifiques, est cependant brillamment rythmé par une course-poursuite entre le mystérieux tueur et les deux détectives, riche en rebondissements et saupoudré d’une excellente touche d’humour. Si le lecteur se laisse assez vite séduire par les personnages principaux, les seconds rôles, tels que le barman (Roger), le scientifique nippon (Watabé Sensei) et la belle secrétaire (Line), ne sont pas en reste et servent admirablement bien cette enquête policière, historiquement inspirée.
Côté dessin, le style ligne claire de Jean-Christophe Thibert contribue indéniablement au classicisme flagrant de cette série d’espionnage. Une mise en images réaliste et légèrement rétro, qui sied parfaitement à la représentation de cette période d’après-guerre.
Servi sous forme d’aventures indépendantes, cette nouvelle saga dont le prochain titre, Il faut sauver Hitler, a également de quoi titiller la curiosité, ravira tous les amateurs d'enquêtes policières traditionnelles. By Jove, Blake et Mortimer n’ont qu’à bien se tenir !
Dieu sait que j'avais peur en entamant cette lecture de revivre le cauchemar d'un Blake et Mortimer modernisé. On a quand même évité le pire malgré la ligne claire !
Sans rire, cette bd est d'une excellente facture. Les dialogues sont véritablement travaillés et de haut niveau. Le scénario est bien construit avec ce qu'il faut de rebondissements tout en gardant une logique implacable liée à la théorie du chaos. Il y a même des fausses pistes plutôt intéressantes à suivre car le lecteur se fera avoir. Les explications scientifiques sont données de manière intelligente. On a de la bd qui ne prend pas pour des imbéciles ses lecteurs. Le niveau monte ...
Et puis, le professeur se laisse tenter par sa secrétaire. Il y a un peu de fun et de dépoussiérage qui rompt avec le mythe d'antan. Le contexte de la guerre froide est plutôt bien exploité. On pourra également faire connaissance avec des personnages secondaires plutôt intéressants. Cela donne envie de lire la suite pour d'autres aventures de cet acabit.
C’est plutôt bien fait dans l’ensemble.
L’histoire se tient bien, les dessins sont dynamiques…
En fait, l’ensemble est un mélange de BD des années 60, à la Blake et Mortimer, et de modernité. On retrouve le style désuet mais avec une narration plus contemporaine, des dessins « figé » de l’époque mais avec plus de vivacité…
Pour autant, ça garde de ce style vieillot le côté un peu « lourd » des explications, le côté réalistico-scientifque…
Et si j’ai trouvé l’ensemble plutôt plaisant, je n’ai pas non plus été super emballé…
Histoire intéressante.
Des scientifiques se font assassiner pour avoir participer à l'aventure atomique.
Les victimes d'Hiroshima et Nagasaki réclament vengeance !
Assurément, c'est un bon album.
Je l'avais acheté à sa sortie, séduit par le dessin et l'ambiance années 50.
Mais pour une raison que j'ignore, si j'en avais commencé la lecture, je ne l'ai jamais finie. Je m'en rends compte, 7 ans plus tard, au moment de la sortie du 2è tome (il faut être patient !).
J'avais gardé de cet album un mauvais souvenirs, mais je pense que je confondais en réalité avec une autre série, "Simon Hardy", dont le dessin est aussi très années 50, mais avec un scénario... euh... oubliable.
J'ai donc relu (ou plutôt fini de lire) cet album, et si le scénario ne casse pas des briques, le dessin est assez agréable et l'ensemble donne envie de laisser une chance au tome 2.
Cet album me fait penser à la reprise de "Black et Mortimer", par des auteurs d'aujourd'hui ; ils revisitent les années 50, mais l'ensemble manque de "chair". Il n'y a pas d'âme dans ces histoires.
ici, les personnages principaux sont Kaplan et Masson ; autant Masson, scientifique tombeur de ces dames, a un peu de personnalité (pas des masses, mais un peu), autant Kaplan n'évoque rien, et je lui préfère nettement le sensei Watabé.
A Kaplan, il manque la gouaille d'un Lino Ventura ou d'un Gabin, leur façon de s'exprimer avec les poings. Le scénario pourrait aussi tirer du côté des "tontons flingueurs", mais l'histoire reste bien trop sage.
Bon, enfin, j'ai lu bien pire, dans le genre alors ne boudons pas trop ce 1er tome.
J'espère que le 2è tome, où ne figure plus Convard au scénario, et fort de ces 7 ans de maturation (pire qu'un Cabrel ou un Voulzy !), saura se dérider un peu.
Rien que le titre, "il faut sauver Hitler" (fallait oser !) laisse espérer du déjanté ; on verra à l'usage.
Un scientifique allié à un as des services secrets, cela ne vous rappelle rien ? Bon sang mais c'est bien sûr !
Eh oui, beaucoup l'ont imaginée mais Didier Convard l'a faite, cette transposition des aventures de Blake et Mortimer dans notre hexagone des années 50, se référant ainsi aux années fastes des plus british de nos héros franco-belges.
Et avec quelle maestria Convard a mené la danse !
Un dessin tout à fait remarquable de Jean Christophe Thibert, qui a su adapter son trait si particulier (rappelez-vous il avait signé cette formidable trilogie, euh... ramenée à deux volumes, intitulée Le marteau des sorcières) aux canons de la bd style ligne claire de la bande dessinée franco-belge mais encore plus soigné.
J'ai été plus que séduit par son dessin et par le scénario de Convard. Le colonel Kaplan, patronyme évidemment tiré d'un film d'Hitchcock, représente la synthèse d'un Pradier style Jacobs, et d'un Gabin, style Audiard.
Un album réussi, qui m'a fait sourire (Ah ! La liaison entre Masson et sa secrétaire reste un grand moment de l'album et déroge à la loi de 1949 qui régissait les albums de l'époque des années 50 auquel il se rattache) et qui plaira sans nul doute aussi bien aux jeunes générations qu'aux plus anciennes par la nostalgie qu'il dégage.
Une indéniable réussite que je ne peux que saluer (en outre, l'histoire se conclue en un seul volume).
Bravo aux auteurs.
Dés les premières cases l'envoutement est total, grâce à un extraordinaire dessin qui n'est pas sans rappeler Hergé et Jacobs.
En effet tout ici est pétri de référence mais les auteurs en on fait une oeuvre qui s'en démarque totalement grâce à un scénario intelligent ou l'action, humour et suspense sont parfaitement bien dosé.
Ce formidable duo naissant est une merveille.
@darKman7
3 ans deja, mais a chaque fois que je le relis, je rajoute une etoile, y'en a bien 15 maintenant :D
un bijou indispensable.
oui oui trois fois AAAARRRGGGGHHH, 3 ans déjà! et tjs rien à l'horizon, plus le temps passe plus l'amertume remplace l'attente, j'enlève une étoile par an.. on verra dans 7 ans si des auteurs se sentiront encore indispensables... pas glop pas glop
ARRRRRRRGGGGGG
Mais quand ? Oui quand aurons nous la suite des aventures de nos deux héros ?????
Je déprime
Autre chose, on trouve le véritable Eisntein en page .... Je vous laisse deviner. C'est au début et en tout petit.
Enfin, les automobiles sont toutes magnifiques et les détails sont nombreux : exemple avec les tractions qui sont bien "Après-Guerre", cela se voit avec les ouvertures latérales des capots.
Génial franchement
...l'éditeur.
A la lecture, j'ai été immédiatement emballé par la série, les mises en pages, les couleurs, l'histoire. Il y a dans cette œuvre des choses retrouvées du passé : la qualité du graphisme, de l'impression, de la véritable recherche du détail (là je vous laisse découvrir). Il y a du Jacobs, de l'Hergé, du Ted Benoit et Juillard agrémenté d'ambiance Audiard, de Frelon Vert, OSS 117, Bond de Sean Connery et de cette adorable ambiance des années 50.
L'album fait appel à une provision de réminiscences , on y retrouve par exemple en page 13 la même marque automobile que Lefranc, une superbe Alpha.
Peut être bien Spalding de Vol 714 pour Sydney en arrière plan page 17, case 8.
En page 18, un Rastapopoulos bis sur son yach.
Page 24, case 1, des journalistes des Bijoux de la Castafiore.
Page 25, la momie des 7 Boules de Cristal.
Laurel et Hardy en page 33 (case 3)...
Il doit en avoir d'autres, à nous de les découvrir !
Très drôle aussi , une petite erreur s'est glissée dans le scénario : le professeur Bernstein (encore un clin d'œil) se suicide selon les journaux. Or, quelques cases plus loin le Lt Colonel Kaplan apprend qu'un témoin a vu la scène et que donc, Berstein à bien été assassiné. Cela ne colle pas car la chambre du professeur à été fracturée en début d'album (page 5, case 5,6 et 7) , donc, la police aurait dû se douter qu'il y avait eu intervention extérieure. Je trouve que cela donne encore plus de charme à cette série.
Quoi ? Vous ne l'avez pas encore ?
Il m'a fallu pas mal de temps pour venir à cette série. Même que mon libraire habituel s'est mis en quatre pour me le faire acheter. J'ai cru (en raison de la jaquette "40 ans 40 découvertes" que c'était une réédition Glénat... Cqfd, pas malin de ma part et pas trop non plus de l
Du mouvement, de l'action, une touche d'humour à l'anglaise, tels sont les ingrédients de ce premier épisode des aventures de KAPLAN & MASSON. Ce duo sonne comme une promesse, un retour aux sources servi par un graphisme élégant et des dialogues vivifiants. Etienne KAPLAN, lieutenant-colonel valeureux, commissaire au 2ème bureau et Nathan MASSON professeur en devenir forment ce tandem symphatique et efficace. Ils sont confrontés ici à un tueur qui a décidé d'éliminer tous les savants ayant permis la création et la mise au point de la bombe atomique qui a frappé par 2 fois le JAPON. Au début, les planches ne sont pas sans rappeler BLAKE & MORTIMER mais développent un style propre qui nous font oublier cette parenté indéniable !