A
la demande de son ami Gilles de Rais, Jhen Roque se rend à Venise pour acquérir un manuscrit renfermant de nombreux secrets concernant l’alchimie. Aidé par Jacopo, le propre fils du Doge, il va infiltrer les nuits vénitiennes pour tenter de réussir sa mission. Confronté à de nombreux obstacles il ne devra son salut qu'à la passion d’une relation interdite. Ah ! Quel carnaval !
A l’inverse des autres séries de Jacques Martin, Jhen n’a que très peu subi les affres du changement de dessinateur. Ce 11e tome voit donc le retour de Jean Pleyers, après l’interlude du précédent dessiné par T. Cayman, permettant ainsi une certaine stabilité graphique. Ce ne sera pas pour déplaire aux fans qui ne cessent de s’émouvoir à propos de cette continuité pour Alix ou Lefranc. Avec La Sérénissime Hughes Payen perpétue l’aventure classique moyenâgeuse à laquelle Jacques Martin nous avait habitué. Pas de surprise, quelques raccourcis rapides rendant la lecture hachée par moment mais un récit qui ne dépareille pas au sein d’une série faite pour les passionnés d’Histoire et les aficionados de l’œuvre du maître. Son ombre plane encore ici.
Que dire après avoir lu cet album? Avec un scénario d'une telle indigence, aux antipodes de ce que faisait Martin, tant du point de vue du découpage que du scénario, cette série si originale est coulée. Pleyers n'y peut rien, même si on l'a connu plus talentueux, son dessin fait toujours mouche.