L
e Royaume du temps, protégé par la déesse de l’eau Séraphita, est comme une oasis au cœur d’une mer de sable peuplée de créatures terrifiantes. Lors d’une sortie dans le désert, le prince Kirameki rencontre un de ses sinistres habitants, Saga. Il ne s’attend pas à ce que celui-ci débarque bientôt au palais et affirme être le fils caché du souverain. Épaulé par son protecteur qui a pris l’apparence du roi tout juste assassiné, le jeune homme parvient à évincer Kirameki qu’il fait jeter en prison et ordonne que se tienne la consécration de la nouvelle prêtresse de l’eau, Urei, amie d’enfance de l’héritier déchu et nouvelle incarnation de la divinité. Tandis que les ombres s’épandent sur le pays, Kirameki cherche un moyen de démasquer et confondre son adversaire…
Après Contes cruels , les éditions Tonkam publient un autre titre assez ancien de Kaori Yuki (Angel Sanctuary, Comte Caïn , Boy’s next door , Ludwig Revolution), Gravel Kingdom, paru au Japon en 1993. Il s’agit d’un récit fantastique en quatre chapitres qui préfigure déjà en partie le style d’Angel Sanctuary. Lourds secrets – l’enfant issu d’une relation adultère -, désir de vengeance suite à une exaction infâme, pouvoirs divins, amis fidèles sont autant d’ingrédients qui portent cette histoire bien rythmée et suscitent l’intérêt malgré une narration convenue et des personnages assez stéréotypés. Ce one-shot est suivi d’une courte nouvelle, « Stonehenge », plus brouillonne et laissant un arrière-goût de bâclé. Les mêmes thèmes y sont exploités sans être vraiment développés et certains protagonistes y font de la figuration plus qu’ils n’interviennent. En revanche, le lecteur retrouve avec plaisir le trait caractéristique de la mangaka qui joue sur les regards, les expressions et s’attache à peindre des visages tous plus beaux les uns que les autres.
Assez divertissant sans être exceptionnel, Gravel Kingdom propose une œuvres des débuts de Kaori Yuki avec tous les défauts que cela comporte.
C'est un manga qui aurait pu être intéressant mais qui a été assez mal construit. il y a un tel enchaînement des événements au début que le lecteur n'a pas le temps de s'attacher aux personnages. Par la suite, cela l'indiffère complètement et il n'arrive plus à suivre le fil. C'est ce qui m'est arrivé à la lecture de cette aventure.
J'ai appris que cet auteur avait sorti ce manga de son placard car il est assez prolifique. Son univers a quelque chose d'intéressant tout comme le dessin. Cependant, en l'occurrence, ce n'est pas assez abouti notamment la dernière nouvelle Stonehenge qui vient boucler l'oeuvre. On pourra aisément passer notre chemin ou jouer le cas échéant à « Kingdom of heaven ».