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tous ceux qui croient encore que les seules préoccupations de l’homme de Néandertal étaient la chasse, la pêche et la reproduction, la lecture de Silex and the city risque de bouleverser leurs idées préconçues. En 40 000 avant J.-C., dans une paisible vallée, vivent les Dotcom, une famille modeste, travailleuse, mais pas trop, composée de parents enseignants et d’adolescents en pleine crise. La mère, professeur de préhistoire-géo doit faire face à une classe hétéroclite, dans laquelle la cohabitation entre primates, cannibales ou autres homo-sapiens, est souvent difficile. Le père, lui, s’est subitement découvert une fibre politique et décide de s’engager dans une campagne électorale qui promet d’être à couteaux, ou à silex, tirés. Quant aux enfants, leurs amours contrariés ou autres revendications écologiques animent les longues soirées au coin du feu.
Une famille ordinaire en quelque sorte, si ce n’est l’époque pendant laquelle elle évolue. Jul (Il faut tuer José Bové, La croisade s’amuse), adepte des attaques en ligne contre les nuisances du capitalisme, les ravages du prosélytisme ou l’exploitation des minorités, déplace cette fois son sujet non plus dans l’espace mais dans le temps. Reste à savoir si ce voyage séduira les amateurs de l’auteur, plus habitués à ses caricatures de personnages existants et à ses réactions, mordantes, sur l’actualité.
Les premières pages rassurent immédiatement. Les anachronismes, à commencer par les prénoms des Dotcom (Blog, Spam ou Web), sont permanents et servent de base à un humour à la fois potache et acide. La densité des gags, des situations absurdes ou des répliques cinglantes empêchent l’ennui de s’installer, le choix d’écrire une aventure plutôt qu’une succession d’histoires en une page étant un facteur à risque. Malgré quelques coups de mou, l’album surprend par son homogénéité et sa capacité à faire sourire, voire carrément à faire décoller les zygomatiques, du début à la fin.
Le premier tome de Silex and the city est indéniablement une réussite. A condition de savoir renouveler le genre et d’éviter de tomber dans le pastiche insipide, la série possède tous les atouts pour devenir, prochainement, incontournable.
Au bout d'une dizaine de pages, j'ai ressenti une désagréable impression d'usure, comme si on en était au 150è opus d'une série très ancienne... Mais non! Le concept est juste rincé dès son commencement, vide dès le premier tiers du premier album. Très très étonnant qu'il y en ait eu d'autres.
Dessin minable, scénario famélique, humour et jeux de mots aussi fins que la pensée d'un homme de Néandertal: quelqu'un pourrait-il m'expliquer les raisons du succès de cette série ?
Bande-dessinée humoristique qui parodie notre société à travers une famille du paléolithique. Si les textes sont drôles et bien trouvés, le style des dessins ne me touche pas.