A
u cœur d’une sombre forêt, dans un château peuplé de poupées, Lord Sheridan accueille trois jeunes filles dont l’une pourrait bien être sa sœur disparue. Quel terrible secret recèle la demeure et où sont passées les compagnes de Sheryl ? Medium, Tina est engagée par l’inspecteur Kyle Foster pour apporter son aide dans une affaire de meurtres de policiers. Son don hors du commun lui permettra-t-il de démasquer le coupable ? Recalée à l’audition du spectacle « Alice », Chrystal est brusquement choisie par le commanditaire pour le premier rôle et reçoit une bague au pouvoir maléfique… Blanche a juré de se venger du maire qui a fait assassiner sa famille et de récupérer un bijou précieux. S’associant avec Riddle, un voleur de haut vol, elle met au point un plan d’attaque promis à des représailles.
Contes cruels compile quatre courts récits scénarisés et dessinés par Kaori Yuki (Comte Caïn, God Child, Angel Sanctuary, Ludwig Revolution, Boys next door) à ses débuts. Les trois premiers sont d’inspiration gothique et le lecteur y retrouve les mêmes éléments ainsi que les mêmes personnages torturés que dans Comte Caïn ou Kaïné. Mais tous ont pour thème commun la vengeance. Comme dans d’autres nouvelles, l’auteure pose son cadre glauque et distille la dose de mystère ténébreux, propre à faire frissonner, qui convient au genre. Elle développe ensuite chaque histoire sur le même mode, le suspense augmentant à chaque page, créant une atmosphère inquiétante et fascinante, pour culminer dans des révélations d’une grande noirceur. Elle souligne à volonté l’innocence de ses héroïnes plutôt mièvres, ce qui contraste fortement avec des figures aussi belles que sulfureuses, généralement désaxées. Cependant, quelque soit le contenu de la vérité dévoilée lors du dénouement de chaque épisode, rien ne surprend vraiment et les scénarios restent très convenus. Heureusement, le graphisme très reconnaissable et travaillé de la mangaka, qui rend parfaitement les ambiances lugubres, permet de maintenir l’attention en jouant sur les regards, les émotions et une série de plans réussis restituant l'intensité des situations.
Contes cruels n’apporte rien de vraiment nouveau, sans être déplaisant pour autant. Les inconditionnels de Kaori Yuki seront certainement contents de se plonger dans ce titre aux accents poeiens.
Ce récit frôle finalement le ridicule avec pour ingrédient un beau châtelain solitaire et une maison de poupée. Cela se veut assez gothique sur le style pour un shojo à l'ambiance sombre.
Le thème sera celui du conte qui vire au cauchemar. Je ne suis pas du tout tombé sous le charme car cela manque singulièrement de subtilité. Les fans de Kaori Yuki seront peut-être ravis de la sortie de l'un de ses premiers mangas produit en 1993. Il est vrai que j'ai déjà posté deux œuvres de cet auteur et elles ne m'ont guère inspiré (Boy's next door et Gravel Kingdom).
Deux chapitres assez courts et une fin véritablement expédiée pour une commande dont l'auteur se plaint d'avoir eu des délais assez court au point d'embaucher une stagiaire. Je suis tellement désolé pour lui au vu du résultat. Minable. Point de vue cruel ?